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L’Algérie a décidé mercredi, la fermeture «immédiate» de son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux appareils immatriculés au Maroc a annoncé la présidence. «Le Haut Conseil de sécurité a décidé de la fermeture immédiate de l’espace aérien à tous les avions civils et militaires ainsi qu’à ceux immatriculés au Maroc» est-il indiqué dans le communiqué.
Pourquoi cette nouvelle mesure ? Tout simplement parce que le Maroc n’a pas voulu entendre le «message approprié» selon les termes du chef de la diplomatie algérienne, que notre pays lui a adressé en décidant le 24 août dernier de la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume chérifien. En effet, ses actes hostiles se sont poursuivis.
Dans une interview accordée à CNN en marge des travaux de la 76e Assemblée des Nations unies, M. Lamamra avait pris le soin de rappeler à l’opinion internationale que «l’Algérie a été extraordinairement patiente face à tous les actes que le Maroc a commis contre sa souveraineté et son unité». Mais, il souligne également que la patience envers ce pays avait atteint ses limites. La décision de rompre les relations diplomatiques était pour Alger, un message envoyé au Maroc « pour lui signifier que nous ne pouvions nous permettre d’accepter davantage le comportement de ce pays voisin ».
Les actes d’hostilités sont innombrables. Dans sa conférence de presse du 24 août, M. Lamamra avait ainsi indiqué que «la liste est longue».
Elle va, a-t-il tenu à rappeler «de l’imposition unilatérale, injuste et injustifiée du régime des visas aux ressortissants algériens en 1994 (y compris aux ressortissants étrangers d’origine algérienne) à la suite de l’attentat de Marrakech commis par un réseau de terroristes marocains et étrangers à la violation injustifiable de l’enceinte du Consulat général algérien à Casablanca, avec la profanation du drapeau national un certain 1er novembre 2013, cette grave atteinte aux symboles et valeurs du peuple algérien n’a pas donné lieu à des excuses ou explication, et son auteur, un activiste issu d’un mouvement dit de la jeunesse royaliste, a écopé d’une peine outrageusement laxiste de deux mois de prison avec sursis pour un acte perpétré contre une institution de souveraineté internationalement protégée, « complaisamment qualifié d' »atteinte à propriété privée». Et même si l’Algérie a toujours privilégié le dialogue pour préserver ses relations avec son voisin de l’Ouest, elle ne pouvait continuer à passer l’éponge sur les dérives et dérapages marocains.
En réponse au journaliste de CNN sur les raisons de cette rupture, le ministre a évoqué notamment la déclaration du représentant du Royaume aux Nation unies qui avait, pour rappel, soutenu «publiquement» un prétendu droit à «l’autodétermination du peuple Kabyle», une position considérée comme «une grave dérive» par l’Algérie, rappelant que le pays avait demandé des explications aux autorités marocaines à ce sujet, mais «aucune explication n’avait été fournie».
Les révélations sur l’espionnage de personnalités algériennes via le projet Pegasus est un autre épisode de ce feuilleton interminable dont les scénaristes rivalisent dans le but objectif de porter atteinte à l’unité et la souveraineté de l’Algérie. Or, l’Algérie, avait déclaré le 24 août déjà que son chef de la diplomatie «refuse de subir des comportements et des actes condamnables qu’elle condamne énergiquement. L’Algérie refuse les faits accomplis unilatéraux aux conséquences funestes pour les peuples maghrébins ». Et à l’Algérie d’affirmer par la voix de son, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger son refus «de continuer à entretenir une fausse normalité» avec son voisin de l’Ouest. Peut-être que la fermeture de l’espace aérien aux avions civils et militaires, ainsi qu’à tous ceux immatriculés au Maroc donnera à réfléchir au Makhzen et à ses conseillers diplomatiques. Tous doivent comprendre que l’Algérie ne badine pas avec son unité et sa souveraineté.
N. Kerraz
El Moudjahid, 23/09/2021
Face à la persistance des provocations marocaines : L’Algérie ferme son espace aux avions civils et militaires du royaume
L’Algérie a décidé de la « fermeture immédiate » de son espace aérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain, depuis mercredi, et ce, à l’issue de la réunion du Haut Conseil de sécurité présidée par le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune.
La réunion du Haut Conseil de sécurité a été consacrée à l’examen « des développements aux frontières avec le Royaume du Maroc, au regard de la poursuite des provocations et pratiques hostiles du côté marocain », annonce un communiqué de la présidence de la République.
« Le Haut Conseil de Sécurité a décidé de la fermeture immédiate de l’espace aérien de l’Algérie à tous les aéronefs civils et militaires marocains ainsi qu’à ceux qui portent un numéro d’immatriculation marocain, et ce, à partir de ce jour ».
El Moudjahid, 23/09/2021
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