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Il critique la dernière réforme électorale, qui a modifié le mode de calcul, et accuse les partis rivaux et « certains agents de l’autorité » – qu’il ne nomme pas – d’avoir exercé des pressions sur leurs militants.
Le parti islamiste Justice et Développement (PJD), qui a subi une lourde défaite lors des élections du 8 septembre au Maroc, a de nouveau dénoncé des irrégularités dans le processus électoral, qualifiant sa débâcle de « revers démocratique » dans le pays.
Le Conseil national (assemblée) du PJD – le parti qui a dirigé le gouvernement au cours de la dernière décennie – s’est réuni samedi, dix jours après les élections législatives et municipales, pour évaluer les résultats après avoir perdu 90% de ses sièges ainsi que les mairies des principales villes du pays.
Le PJD n’a remporté que 13 sièges sur un total de 395 à la Chambre des représentants (contre 125 en 2016), occupant la huitième place de ces élections.
Dans son communiqué, publié dimanche, l’assemblée du parti islamiste dénonce à nouveau des irrégularités au cours du processus électoral : elle dénonce la dernière réforme électorale qui a changé la méthode de calcul, et accuse les partis rivaux et « certains agents de l’autorité » – qu’elle ne nomme pas – d’avoir exercé des pressions sur ses militants.
Le PJD a également dénoncé la confusion liée aux listes électorales (avec l’élimination ou la répétition de noms), et a critiqué « l’achat massif de votes », la non-délivrance des rapports électoraux, le retard dans la déclaration des résultats, et la non-publication des résultats détaillés jusqu’à présent.
L’assemblée du parti islamiste a estimé que les résultats des élections « ne reflètent pas la réalité de la carte politique, la libre volonté des électeurs, et constituent un recul dans le processus de notre expérience démocratique », a-t-elle critiqué.
Le PJD a décidé de convoquer un congrès extraordinaire à la fin du mois d’octobre pour élire une nouvelle direction après la démission du secrétaire général du parti, Saadedin Otmani, et de l’ensemble de l’exécutif du parti.
Les élections du 8 septembre – où le taux de participation a atteint 50,35 % – ont donné la victoire au Rassemblement national des indépendants (RNI), parti centriste et libéral, avec 102 sièges, suivi du Parti authenticité et modernité (PAM), libéral, avec 87 sièges, et du Parti Istiqlal (PI), nationaliste, avec 81 sièges.
Les trois partis ont entamé des consultations la semaine dernière en vue de former un gouvernement de coalition.
Les observateurs marocains et internationaux qui ont assisté au processus électoral l’ont qualifié de « transparent » malgré quelques irrégularités qu’ils ont constatées et qui, selon eux, n’ont pas affecté le scrutin.
El Diario de Ceuta, 19/09/2021
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