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Rabat et ses relais médiatiques avaient attaqué Staffan de Mistura sur tous les plans, lui trouvant mille et un défauts qui, à leurs yeux, le discréditent pour être nommé.
Cinq mois plus tard, ils vont devoir lui trouver des qualités et des compétences pour expliquer les raisons de ce changement. Mais le Maroc n’en est pas à sa première volte-face. C’est même sa marque de fabrique, et ce, depuis toujours.
C’est pourquoi aussi les Etats-Unis sont tenus de maintenir la pression sur Rabat afin d’éviter un remake des scénarios imposés à ses prédécesseurs. Faut-il juste rappeler qu’ils ont été, dans leur majorité, poussés à la démission par le Maroc, qui n’avait ménagé aucun effort pour faire échouer leur mission en multipliant les obstacles sur leur chemin ?
Staffan de Mistura ne doit pas se trouver dans le même cas de figure.
Pour les Sahraouis, son rôle est de «faciliter un processus de paix vigoureux et limité dans le temps qui conduirait à l’exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance». Or jusqu’à présent, le Maroc ne l’a pas entendu de cette oreille.
L’administration américaine fera-t-elle en sorte que cela change ? «Notre position est claire. Nous voulons voir un processus dirigé par l’ONU qui aboutisse à un accord acceptable par toutes les parties et qui mènera à la paix et à la stabilité ; c’est ce qu’il y a de mieux pour la région et c’est (l’approche) à laquelle nous allons consacrer notre temps, notre énergie et nos efforts», avait déclaré Joey Hood à Alger.
Cet engagement sera-t-il honoré ? Car la nomination de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, aussi difficile qu’elle ait pu être, ne constitue qu’un premier pas.
Réflexion, 19/09/2021