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L’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été inhumé aujourd’hui après la prière de Dohr au carré des martyrs, aux côté des anciens chefs de l’Etat décédés (Houari Boumèdiene, Ali Kafi, Chadli Bendjdid et Mohamed Boudiaf).
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, les présidents des deux chambres du Parlement, le Premier ministre, des membres du gouvernement et des représentants de la diplomatie algérienne accrédités en Algérie ont assisté aux obsèques, dans une atmosphère intimiste et sobre.
Le déroulé des funérailles a été préservé de l’œil des caméras et des cliquetis des appareils photos des journalistes, massivement présents à l’extérieur du cimetière.
Le ministre des Moudjahidine, Laid Rebika, a rappelé, dans l’oraison funèbre, les faits d’armes du défunt pendant la guerre de libération nationale.
Après le départ des officiels à l’issue d’une cérémonie courte et protocolaire, les citoyens ont été autorisés à se recueillir sur la tombe encore fraiche.
La dépouille mortelle a été convoyée, sur environ 30 kilomètres, de la résidence d’Etat de Zeralda vers le cimetière d’El Alia, dans un cercueil enveloppé de l’emblée national et placé su un affut de canon tiré par un char de l’ANP.
Le cortège funèbre, escorté par des motards de la sûreté nationale, est arrivé au lieu du repos éternel à Bab-Ezzouar, aux alentours de midi-trente, sans marquer de halte au Palais du peuple, pour un dernier hommage. Pourtant, l’édifice a été préparé, la veille, pour un recueillement de circonstance, selon des sources concordantes. Aucune information n’a filtrée sur l’annulation de cette étape du cérémonial protocolaire.
Les hautes autorités du pays ont conféré, néanmoins, aux obsèques d’Abdelaziz Bouteflika le caractère officiel, dû au rang élevé qu’il a occupé dans la hiérarchie de l’Etat pendant presque vingt ans (septembre 1999 à avril 2019). A ces années au Palais d’El-Mouradia, il faudrait compter une carrière de 15 ans à la tète du département des Affaires étrangères.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné la mise en berne du drapeau national pendant trois jours, à partir du samedi 18 septembre, en signe de deuil. L’ancien conseiller à la présidence, Saïd Bouteflika, a obtenu une dérogation spéciale de l’administration des centres pénitentiaires samedi soir, pour pouvoir assister, pendant une heure, à la veillée funèbre de son frère ainé, aux côtés du reste des membres proches de la famille. Il n’a pas été autorisé, toutefois, à assister à l’enterrement.
Pour rappel, l’ancien chef de l’Etat est décédé vendredi en fin de soirée, à l’âge de 84 ans révolus. Son état de santé ne cessait de se détériorer depuis l’attaque vasculaire survenu en avril 2013. Il souffrait d’une grave aphasie et d’une mobilité réduite. Le 2 avril 2019, il a démissionné de sa fonction de premier magistrat du pays.
Soulef Biskri
La Patrie News, 19/09/2021
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