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La gauche européenne propose la militante sahraouie Sultana Jaya pour le prix Sakharov
La reconnaissance est accordée par consensus par le Parlement européen et sert à honorer des personnes ou des organisations qui ont consacré leur vie ou leurs actions à la défense des droits de l’homme et des libertés.
La défenseuse des droits humains du peuple sahraoui, Sultana Jaya, a été nominée pour le prix Sakharov des droits humains par le groupe parlementaire de la gauche européenne.
Le prix, qui a été décerné en 2020 à l’opposition démocratique du Bélarus, honore des individus et des organisations qui défendent les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Il doit son nom au physicien et dissident soviétique Andrei Sakharov.
Sultana Jaya, qui a été interrogée mardi dernier par Público, est assignée à résidence, sans ordonnance du tribunal, depuis le 19 novembre 2020. Elle a été infectée intentionnellement avec le covid-19.
La rupture unilatérale du cessez-le-feu par le Maroc à El Guerguerat s’est accompagné d’une escalade de la criminalisation et répression contre toute voix sahraouie qui s’élève dénonçant les atrocités du régime de Mohamed VI.
L’initiative de nommer l’activiste sahraouie pour le prix a été promue par Miguel Urbán, député européen des anticapitalistes et coordinateur de la gauche européenne à la Commission des droits de l’homme.
« Nous devons briser le silence complice de la communauté internationale et en dans ce cas, de l’Union européenne. Assez de détourner le regard quand il vient de l’infamie du peuple sahraoui aux mains du régime marocain », a déclaré Urbán, justifiant pourquoi Sultana est digne de ce prix.
L’eurodéputé a dénoncé la situation de milliers de femmes qui, « pour le simple fait d’exiger le respect de leurs droits fondamentaux » sont réprimées, criminalisées et systématiquement persécutées par le Maroc.
Urbán a conclu en ajoutant que la nomination de Sultana pour le prix Sakharov est « un petit pas » et, surtout, « une reconnaissance de toutes les femmes qui s’affrontent dans les zones occupées du Sahara par le régime de Mohamed VI.
Publico, 16/09/2021