Le Polisario rappelle qu’il a été le premier à accepter De Mistura en avril

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Alger, 15 sept (EFE) .- Le Front Polisario a rappelé ce mercredi qu’il était le premier à donner son aval au diplomate suédois expérimenté Staffan de Mistura pour assumer le poste d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, poste qui demeure vide « en raison de manœuvres dilatoires du Maroc » depuis la démission de l’ancien président allemand Horst Koehler en 2019 pour raisons de santé.

Le Front Polisario « a déjà donné son accord en avril » et depuis, Rabat a insisté « sans succès » dans ses manœuvres pour éviter toute nomination, « y compris celle de De Mistura lui-même », a déclaré un haut responsable à Efe.

Dans des déclarations publiées à l’époque par l’agence de presse d’Etat APS, l’ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a déclaré que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) – reconnue par des dizaines de pays – voyait « de bons yeux » un homme travaillant dans conflits tels que le Liban dans les années 1990 et la Syrie au cours de la dernière décennie.

Quelques jours auparavant, le secrétaire de l’ONU, Antonio Gutierres, avait révélé que plusieurs noms avaient été mis sur la table et que si aucun remplaçant n’avait été trouvé pour Koehler, ce n’était pas parce qu’ils n’avaient pas essayé.

Aujourd’hui, une source diplomatique marocaine a assuré à Efe que Rabat a également donné son accord à de Mistura, qui a déjà communiqué son accord au Secrétariat général des Nations Unies et que sa nomination sera annoncée dans les prochains jours.

L’acceptation du Maroc découle de sa confiance dans les efforts du Secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique réaliste, durable et consensuelle au différend sur la région, a-t-il déclaré.

Les négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur l’indépendance du Sahara occidental sont rompues puisqu’en 2018, Rabat a annoncé qu’elle ignorait les accords précédents et n’accepterait que ce qui définissait une « large autonomie » pour l’ancienne colonie espagnole, qu’elle occupait en 1975.

En 1991, les deux candidats ont signé un accord de cessez-le-feu qui comprenait un engagement total à organiser un référendum sur l’autodétermination, une consultation qui n’a pas eu lieu à ce jour en raison des objections marocaines au recensement.

La situation dans l’ancienne colonie espagnole est très tendue depuis qu’en novembre de l’année dernière les troupes marocaines sont entrées dans la zone démilitarisée de Guerguertat, qui relie la Mauritanie aux zones occupées par le Maroc, pour démanteler un sit-in sahraoui pour protester contre l’utilisation commerciale qui Rabat et Nouakchott franchissent le pas.

Le lendemain, le Polisario a considéré le cessez-le-feu rompu et a entamé une campagne de harcèlement militaire de l’armée marocaine le long du mur de séparation qu’elle a construit dans le désert, le plus long du monde. EFE

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