Algérie-Maroc: Belani dément toute médiation

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L’ALGÉRIE N’A SOLLICITÉ AUCUNE MÉDIATION POUR UN RÉTABLISSEMENT DE SES RELATIONS AVEC LE MAROC : Belani cloue le bec au Makhzen

L’envoyé spécial du président de la République, Amar Belani, chargé du Sahara occidental et du Maghreb a démenti, dans une déclaration, faite hier à Echorouk news, la prétendue tentative de l’Algérie d’obtenir une médiation des Émirats arabes unis, pour le rétablissement de ses relations avec le Maroc.

Tout en prêtant cette rumeur à des sites, sous les ordres du makhzen, spécialisés dans les fake-news, il a affirmé que les autorités algériennes ont pris une décision souveraine qui découle d’une longue analyse de la situation des relations entre Alger et Rabat et qui ont connu, ces derniers temps une crispation en raison de l’attitude inamicale et hostile du Maroc.

« C’est une décision de principe et souveraine nous n’allons pas la négocier », a estimé M. Belani qui a inscrit les rumeurs relayées par certains sites aux ordres du Makhzen dans le cadre de la guerre électronique que mènent le Maroc et son nouvel allié, Israël, à l’Algérie.

Il faut rappeler, dans ce contexte, que les autorités algériennes ont été claires dans leur approche en affirmant que la décision de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc est un acte réfléchi et bâti sur la conviction que le voisin de l’Ouest a foulé aux pieds les principes de bon voisinage et de fraternité qui unissent les deux peuples pour verser dans une entreprise de déstabilisation et commettre des actes hostiles et inamicaux.

La presse proche du Makhzen a tenté, ces derniers jours, de prêter à Alger sa volonté de quémander, tantôt la médiation de Paris et tantôt la médiation de l’Égypte et des Émirats pour rétablir ses relations avec Rabat.

Les autorités algériennes, qui observent l’agitation du makhzen et ses relais, ont rappelé qu’elles refusent toutes médiations et que le Maroc se doit de cesser ses actes hostiles, de faire son mea culpa après les déclarations de son ambassadeur à l’ONU et les menaces du ministre israélien des Affaires étrangères proférées à partir de Rabat, tout comme il doit montrer sa volonté, par des actes concrets et sincères, de négocier le lourd dossier du contentieux entre les deux pays.

Le makhzen, qui croyait bien faire en quémandant le soutien d’Israël à sa politique coloniale et expansionniste ne s’attendait pas à une réaction ferme des autorités algériennes. Son coup de bluff, il en paye aujourd’hui les conséquences aussi bien sur le plan politique que social ou économique. Sur le plan politique, son activisme pour faire admettre Israël à l’Union africaine, comme observateur, a subi un échec puisque plusieurs pays africains et la Ligue arabe, ont apposé leur véto au projet.

De plus, l’administration Biden a fait connaître à Rabat qu’elle ne reconnaissait pas sa souveraineté sur les territoires du Sahara occidental qu’elle considère comme occupés. L’attitude du nouveau pensionnaire de la Maison blanche est en totale contradiction avec celle de son prédécesseur, Donald Trump, qui concepteur d’un marché de dupe, qui a permis à Israël de mettre un pied au Maghreb.

Sur le plan social, le peuple marocain continue de rejeter la normalisation des relations de son pays avec l’entité sioniste et la colère sourde pourrait provoquer une explosion sociale dans les prochains jours. En sus, la décision de l’Algérie de ne pas renouveler le contrat du gazoduc « Maghreb Europe », inattendue pour le palais royal, fait perdre à Rabat les royalties qu’il percevait du passage de ce gazoduc ainsi qu’un quota de gaz qui lui permettait de couvrir une large partie de sa demande nationale.

À noter qu’en 2019, le Maroc avait engrangé, du passage de ce gazoduc, 51 millions de dollars. C’est dire que Rabat perd beaucoup en engageant un bras de fer avec son voisin de l’Est.

Slimane B.

Le Courrier d’Algérie, 16/09/2021

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