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Intrigue du palais français : l’ex-assistant de sécurité de Macron en procès
PARIS (AP) – Un ancien assistant de sécurité du président français Emmanuel Macron qui a déclenché une crise politique lorsqu’il a été identifié comme ayant passé à tabac un manifestant lors d’une manifestation du 1er mai 2018 a été jugé lundi pour une douzaine d’accusations, dont violences volontaires, port illégal d’un insigne de police et port d’arme.
Alexandre Benalla, 30 ans, risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros (118 000 $) d’amende s’il est reconnu coupable.
Les actions de Benalla, et la façon dont le bureau de Macron les a maladroitement traitées, ont provoqué la première grande crise présidentielle du leader français et ont discrédité ses efforts pour nettoyer la politique.
Au cœur de la controverse se trouvait le rôle trouble de Benalla au palais présidentiel de l’Élysée – où un contingent de sécurité de la police est chargé de protéger le président – et si la présidence de Macron avait un accord caché avec Benalla. Une couverture médiatique intense et une enquête parlementaire télévisée qui ont mis de hauts responsables de l’Elysée, normalement invisibles au public, sur le devant de la scène ont transformé l’affaire Benalla en feuilleton politique.
Les questions qui ont été soulevées comprennent pourquoi l’assistant a joué le rôle d’un officier de police lors de la confrontation du 1er mai alors que la vraie police se tenait à regarder. Benalla aurait assisté à la manifestation en tant qu’observateur. Parmi d’autres mystères, Benalla détenait deux passeports diplomatiques, utilisés pour voyager dans des pays africains, après avoir été licencié de son travail mal défini au palais présidentiel.
Une enquête plus approfondie a été ouverte lorsqu’une photo montrait Benalla avec une arme à feu à la hanche alors qu’il servait d’assistant de sécurité pour Macron lors de sa campagne présidentielle en 2017. C’est pour avoir porté illégalement une arme à feu que Benalla risque une peine de sept ans.
Prenant la parole, Benalla s’est dit « surpris » par son arrestation, car « j’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de positif pour la société (ce jour-là) en arrêtant des délinquants. Et j’ai été placé en garde à vue.
Benalla est jugé avec trois autres personnes, dont deux policiers qui ont partagé avec lui des images de vidéosurveillance le montrant en train de porter des coups à un manifestant. La dénonciation est une violation du secret professionnel.
Des centaines de manifestants violents avaient envahi la traditionnelle marche du 1er mai par les syndicats lorsque Benalla est passé à l’action sur une petite place de la rive gauche.
« C’était la guerre », a déclaré Benalla aux enquêteurs, insistant sur le fait qu’en tant qu’observateur, il n’avait pas l’intention d’agir violemment mais est intervenu parce que c’était son devoir de citoyen.
Benalla a d’abord été suspendu de ses fonctions pendant 15 jours avant de revenir et de diriger la sécurité pour le défilé de la victoire de l’équipe de France de football sur l’avenue des Champs-Elysées le jour de la Bastille après avoir remporté le championnat du monde 2018. Il a fait l’objet d’une enquête plus tard en juillet et, au milieu du tollé général, a été licencié de son poste au palais présidentiel.