Algérie, Sahel, lutte antiterroriste, Union Africaine, #Algérie, #Sahel, #Mali,
LUTTE ANTI-TERRORISTE DANS LA RÉGION SAHÉLO-SAHARIENNE : Lamamra soumet les propositions de l’Algérie au président de l’UA
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a poursuivi sa tournée africaine après une brève étape au Congo Kinshasa pour transmettre un message d’Abdelmadjid Tebboune, indique-t-on de source diplomatique.
Le message transmis à Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la République Démocratique du Congo et président en exercice de l’Union africaine comporte “des propositions concrètes pour la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne”, indique-t-on de même source. “Le message du président Tebboune s’inscrit dans le cadre de l’exercice par l’Algérie de son mandat de Coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, mandat qui lui a été confié par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine “, a-t-on ajouté.
Le message d’Abdelmadjid Tebboune “porte sur la recrudescence de la menace terroriste en Afrique, en particulier dans la région sahélo-saharienne, et comporte des propositions concrètes susceptibles de stimuler l’action des institutions et de renforcer les mécanismes mis en place par l’Union africaine dans le cadre de la lutte contre ce phénomène”.
“Cette initiative du Président Tebboune participe de l’engagement bien établi de l’Algérie dans la riposte organisée de la communauté internationale contre le phénomène du terrorisme et contre ses causes et manifestations tant locales que régionales et globales”, souligne la diplomatie algérienne.
Lors de son escale à Kinshasa, Ramtane Lamamra s’est aussi entretenu avec Christophe Lutundula, vice Premier-ministre et ministre des Affaires étrangères”. Les discussions entre Lamamra et Lutundula ont porté également “sur l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement, ainsi que sur les principales questions inscrites à l’agenda de l’Union africaine en prévision des prochaines échéances aux niveaux continental et international”.
Le chef de la diplomatie algérienne s’est ensuite rendu au Congo Brazzaville ou il doit s’entretenir avec son homologue congolais et avec les plus hautes autorités du pays. Par ailleurs et dans un entretien avec l’agence d’information en ligne russe, « Sputnik », Ramtane Lamamra a affirmé que la tenue du prochain Sommet arabe en Algérie se voulait « un droit et un devoir étant un pays arabe pivot capable de faire avancer les choses de façon positive, lorsqu’il conduit l’action arabe commune ».
L’Algérie est également « habilitée à opérer un bond qualitatif dans l’action arabe commune et faire en sorte que les aspects positifs prennent le dessus sur les points négatifs », a-t-il ajouté, mettant en avant l’impératif de « classer les priorités pour pouvoir se concentrer sur les éléments permettant aux pays arabes de parler d’une seule voix et de déployer les énergies de manière à réserver une place prépondérante aux Arabes et de servir leurs intérêts sur tous les plans ».
D’autre part Lamamra a affirmé que le droit à l’autodétermination du peuple palestinien vient en tête des priorités, d’autant plus qu’il faudra aussitôt surmonter la faible position arabe vis-à-vis de cette question pour pouvoir retrouver la faculté d’influer sur le déroulement des choses ». Soulignant que l’initiative arabe de paix était le dernier engagement politique et dernier ralliement arabe à une idée objective et positive, il a expliqué que sa relance signifie la réorganisation de l’initiative en la plaçant en tête des priorités.
Lamamra a d’autre part souligné que la réunion des pays voisins de la Libye à Alger était réussie sur tous les plans. Il a indiqué que les réunions consacrées à la Libye se sont multipliées au cours des dernières années en Europe et dans les régions arabes suivant un agenda bien tracé et que la crise libyenne figurait à l’ordre du jour de chacune de ces rencontres ». Le chef de la diplomatie a réaffirmé le retrait impératif de toutes les forces de la Libye y compris des mercenaires, de manière organisée et sous une supervision internationale »
Lamamra a indiqué que le retrait de ces forces ne devrait pas être désordonné pour ne pas impacter la stabilité des pays voisins. Le chef de la diplomatie algérienne a fait le lien entre le retrait de ces forces et la réussite des élections, affirmant : »Nous souhaitons faire sortir ces forces de la Libye pour s’assurer que les élections se dérouleront sans influence étrangère et que la Libye jouisse de son indépendance et sa souveraineté ». « Nous ne souhaitons pas que les tensions en Libye passent à d’autres pays comme ce fut le cas au Tchad », a ajouté Lamamra. Pour ce qui est de la situation an Tunisie, le ministre a déclaré que « l’Algérie et la Tunisie sont intimement liées et leur sécurité et stabilité sont interdépendantes ». Concernant la médiation de l’Algérie dans le dossier du Barrage de la Renaissance, Lamamra a fait savoir que « les pays concernés ont accueilli favorablement les bonnes offices de l’Algérie, à savoir sa diplomatie apaisante », saluant, par la même, « la pleine confiance des trois parties (l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan) en l’Algérie ».
M. Bendib
Le Courrier d’Algérie, 13/09/2021