Algérie, FLN, Abou El Fadhla Baadji, #Algérie,
Au moment où l’étau semble se serrer par la contestation qui le cible, le secrétaire général du FLN fait de la résistance et défie ses opposants.
PAR NAZIM B.
Baâdji a, en effet, présidé hier à l’APN les travaux de la Journée parlementaire à travers laquelle il a convoqué les députés du parti à débattre du contenu du Plan d’action du gouvernement, qui sera présenté aujourd’hui par le Premier ministre.
Pourtant, Les contestataires ont tenté de faire barrage à cette activité. Tout comme ils étaient devant le siège du parti, à Hydra, pour maintenir la pression sur Baâdji. Une déclaration a été lue à ce propos, dans laquelle a été signifié «le retrait de confiance» au secrétaire général par le comité central, qui fait office, rappelle-t-on, d’instance souveraine entre deux congrès.
Mais au niveau de l’APN, Baâdji semble ignorer ses détracteurs jusqu’à parler d’un rassemblement de ses partisans devant le siège et des «préparatifs qui vont bon train pour les élections locales» du 27 novembre et à l’issues desquelles il dit s’attendre à des «résultats positifs» pour le FLN.
Intervenant dans un contexte préélectoral, la crise du FLN risque de se corser dans les semaines qui viennent alors que ses militants s’interrogent sur ce que sera la campagne électorale d’un parti miné par une crise interne. Cependant, l’ex-parti unique a eu déjà à aborder les législatives de juin dernier alors qu’il couvait une crise de moindre intensité.
On se rappelle qu’après avoir organisé un rassemblement devant le siège du parti, les contestataires de Baâdji se sont adressés, en mars dernier, au Président de la République auquel ils ont demandé de mettre fin aux «dépassements» d’El Baadji.
Mieux encore, les contestataires demandent également au ministère de l’Intérieur de leur accorder une autorisation de tenir une réunion du Comité central pour «libérer le parti de ceux qui en font mauvais usage». Les protestataires ont pointé du doigt notamment «la situation illégale» dans laquelle se trouve le FLN, à laquelle s’ajoutent «les décisions illégitimes» que prend la direction.
Dans une déclaration lue par Mustapha Kehiliche, ancien membre du Bureau politique et actuel membre du Comité central, il est fait état «d’une succession de démissions dans les rangs du parti» à cause de la gestion de la direction actuelle. Il a été indiqué, par la même occasion, que «la révolte» est plus que nécessaire pour sauver le parti des «intrus» en rétablissant «la situation légale et la ligne» du FLN.
Dans l’entourage du Front, les interrogations sont multiples quant aux motivations réelles de cette contestation, qui s’exprime notamment à l’approche de chaque scrutin. Baadji résistera-t-il à la pression qu’il subit jusqu’à la tenue des locales ? Les contestataires seront-ils priés d’abandonner leur action ? Y aurait-il volonté de limiter la présence du FLN dans les Assemblées locales dans le prolongement de son recul dans le Parlement ?
Autant de questions qui trouveront leurs réponses dans les semaines à venir et vraisemblablement l’implication active de structures locales du parti car directement concernées par le vote des APC/APW.
Ce qui semble, en revanche, clair à l’heure actuelle, Baâdji n’est pas près de céder son titre de secrétaire général du FLN.
Reporters, 13/09/2021
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