Lafarge enfonce les renseignements français dans le financement du terrorisme en Syrie

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L’implication de la France dans le financement du terrorisme en Syrie, est de plus en plus d’actualité, comme le révèle l’affaire du géant cimentier français la Farge et ses derniers rebondissements.

Ainsi, la Cour de cassation de Paris a cassé ce mardi 7 septembre 2021,la décision de la chambre de l’instruction d’annuler la mise en examen de la société française Lafarge, pour complicité de crimes contre l’humanité.

La plus haute instance judiciaire française déboute ainsi La Farge qui en 2019, avait obtenu de la cour d’appel de Paris l’annulation de sa mise en examen pour ce motif. , précisant que “la chambre de l’instruction, dans une composition différente, devra à nouveau se prononcer sur cette question”.

“La chambre de l’instruction a confirmé la mise en examen de cette société pour financement de terrorisme en raison d’indices graves ou concordants de recours à des intermédiaires pour verser des fonds à des groupes armés afin de sécuriser l’acheminement des salariés de l’usine entre leur lieu d’hébergement et leur lieu de travail, alors que le caractère terroriste de ces groupes ne pouvait pas être ignoré”, peut-on lire dans le communiqué publié mardi.

La Farge finançait le terrorisme en Syrie

Pour en revenir à cette affaire, il faut souligner qu’au mois de juillet dernier, l’agence d’information turque Anadolu (AA) s’était procurée des documents confidentiels, prouvant des liens entre le cimentier français et l’organisation terroriste de Daesch. Ces liens étaient connus de l’État français étant donné que Lafarge a régulièrement informé les services de renseignements français internes et externes (DGSI et DGSE).

Les documents officiels français, en la possession de l’Agence Anadolu, mettent également en avant l’historique des échanges entre Lafarge, par l’intermédiaire de son Directeur sûreté, Jean-Claude Veillard, et les services de renseignement français, via une adresse e-mail du ministère de l’Intérieur français.

Une fois l’affaire de financement de Daech par Lafarge dévoilée par les médias, et l’ouverture d’une enquête concernant les activités du cimentier français en Syrie, un élément des services français a été interrogé par la justice.

Dans ses dépositions du 18 novembre 2018, où son identité n’est pas dévoilée et où il est appelé « AM-02 », le membre des renseignements français confirme que Lafarge était la principale source d’informations en Syrie. Il explique comment les services français ont « profité » des activités de Lafarge pour récolter des renseignements sur la Syrie.

En 2016, des médias français révèlent l’existence de paiements par Lafarge de commissions à Daech, participant ainsi au financement de l’organisation terroriste.

D’après la presse française, en plus de payer des commissions à Daech pour pouvoir poursuivre les activités de l’usine de ciment de Jalabiya en Syrie, Lafarge s’est également fournie en matériels et carburants auprès de l’organisation terroriste.

Le cimentier Lafarge a reconnu, en 2017, avoir payé des taxes aux différents groupes armés en Syrie pour pouvoir garder son usine ouverte, mais a catégoriquement rejeté les accusations « de complicité de crimes contre l’humanité ».

Huit personnes, dont les principaux cadres dirigeants de Lafarge, ont été mises en examen pour « financement du terrorisme » et « complicité de crimes contre l’humanité ».

En juillet 2021, le journal français «Libération» révélait un document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) attestant que l’État avait connaissance d’un accord passé entre le cimentier et l’organisation terroriste de Daesh dès l’été 2014.

C’est une note qui ne laisse plus de place au doute. L’État, à travers la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), était bien au courant des conditions dans lesquelles Lafarge maintenait son activité en Syrie en territoire en partie occupé par l’Etat islamique (EI). Le document que révèle Libération, émane de la direction de la stratégie de ce service de renseignement, est daté du 26 août 2014 et estampillé «confidentiel défense».

Un modus Operandi, similaire au paiement des rançons

Si la tendance aujourd’hui, condamne fermement le cimentier français La Farge, il en demeure, que c’est la France qui doit être condamnée, pour ses opérations de financement du terrorisme, via le paiement des rançons, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est un membre permanent.

De Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron, en passant par François Hollande, tous ces locataires du Palais de l’Élysée avaient payé des rançons aux groupes terroristes en activité dans la région du Sahel, en vue de soigner leur image au niveau de l’opinion publique française, en vue de « racoler » des voix à des fins électoralistes.

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