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Pour la troisième élection présidentielle d’affilée, Arnaud Montebourg se lance dans la course à l’Élysée et espère réussir à conquérir le vote des électeurs de gauche.
L’ancien ministre socialiste, spécialiste des questions économiques au sein des gouvernements Ayrault (2012-2014) et Valls (2014), a déclaré en ce début de semaine depuis sa ville natale de Clamecy (Nièvre), sa candidature à l’élection présidentielle, proposant aux Français une «remontada industrielle», démocratique et écologique entre 2022 et 2027.
«C’est pour cette tâche difficile mais magnifique, audacieuse mais nécessaire et pour cette tâche seulement que j’ai décidé de présenter aujourd’hui aux Français ma candidature à la présidence de la République», a clamé l’entrepreneur de 58 ans devant plusieurs centaines de partisans réunis dans la mairie de Clamecy, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Le candidat malheureux aux primaires socialistes de 2012 et 2017, et actuel entrepreneur dans l’agroalimentaire, a expliqué que le slogan de sa campagne, «La Remontada de la France», comprenait la lutte contre la mondialisation néolibérale ainsi que la réindustralisation du pays.
Pour ce faire, l’homme politique veut notamment agir sur l’économie locale : reconstruire «les fleurons industriels disparus dans les secteurs du futur», recréer de l’emploi, revaloriser les salaires et encore faire bénéficier à tous les salariés du privé des profits générés par leur entreprise. Mais aussi, faire de cette économie un véritable enjeu environnemental : investir dans l’après-pétrole, rendre les régions rurales de nouveau attractives et encore, mettre à disposition les quelque 1 million de biens immobiliers qui y sont vacants, pour les citoyens désireux de quitter les grandes métropoles.
«L’ensemble de ces transformations que je propose pourront s’appeler VIe République et viseront à combattre les injustices», termine-t-il. Malgré l’absence d’appui d’un autre parti politique, Arnaud Montebourg a confié «éprouver de la légitimité à porter au pouvoir les idées, combats et projets (qu’il dit avoir) portés dans le passé et aujourd’hui devenus, selon lui, le centre de gravité des convictions des Français».
Sa candidature vient ainsi s’ajouter à de nombreuses autres à gauche, de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à celle, probable, de la socialiste Anne Hidalgo, en passant par le candidat qui sera choisi à l’issue de la primaire écologiste.
Arrivé 2 fois déjà par le passé en troisième position des primaires de 2011 et de 2017, il veut visiblement se défaire du carcan des élections d’investitures et se présenter directement face aux Français en offrant un programme économique qu’il affirme solide et capable de redresser la France.
Reste à voir si les électeurs seront séduits par sa campagne et surtout s’il réussira à les convaincre de se déplacer jusqu’aux urnes, alors qu’à chaque scrutin le taux d’abstention fausse toujours un peu plus les résultats.
Le Jour d’Algérie, 05/09/2021
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