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Alger, 5 sept. (EFE) .- Le Front Polisario indépendantiste sahraoui a affirmé aujourd’hui avoir bombardé diverses positions militaires dans diverses zones occupées par le Maroc dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental et causé « des pertes ennemies dans son arsenal et des pertes parmi ses rangs. » .
Dans un communiqué, qui n’inclut pas les victimes marocaines, le ministère de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), reconnu par des dizaines de pays, pour la plupart africains, a déclaré que les attaques ont été menées samedi et se sont concentrées sur Rouss Sabti et avant-postes de Cheidmiya, dans le secteur de Mahbes, et sur les avant-postes de Fadrat Lagrab et Fadrat Altamat, dans le secteur de Haouza.
De même, « des détachements avancés de notre armée ont lancé d’intenses bombardements sur des positions ennemies contenues dans le mur militaire marocain », notamment « dans les zones de Grarat Chdeida (Farsia), Um Ejloud (Aousserd) et Erkeyez (Guelta), a expliqué la note .
« Bien que le Maroc nie la destruction et le chaos dans ses bases. L’ennemi a subi des pertes dans son arsenal et des pertes dans ses rangs », ajoute le communiqué, sans préciser le nombre de ces victimes présumées et sans révéler si elles se sont produites également parmi ses soldats.
La situation de guerre dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est tendue depuis qu’en novembre de l’année dernière les troupes marocaines sont entrées dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des zones occupées par le Maroc depuis 1975, pour démanteler un sit-in de civils sahraouis. pour protester contre l’exploitation commerciale de ce passage que font Rabat et Nouakchott.
L’offensive a amené le Front Polisario à annoncer la rupture de l’accord de cessez-le-feu signé en septembre 1991 et à lancer une campagne de harcèlement militaire contre les troupes marocaines dans les zones occupées proches du mur de séparation.
Depuis lors, le Maroc est resté silencieux sur ces actions et a évité de confirmer ou de nier les attaques et les victimes présumées.
Les bombardement ont lieu à la veille de la commémoration ce 6 septembre du 30e anniversaire de la signature du cessez-le-feu, qui inclut parmi ses clauses la tenue d’un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, qui n’a pas été réalisé en raison des obstacles placés par Rabat autour du recensement. EFE
Swissinfo, 05/09/2021