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Les pays frontaliers de la Libye se réunissent depuis, hier, à Alger. La principale mission des ministres des Affaires étrangères présents au Centre international des conférences consiste à consolider le processus engagé par la diplomatie internationale à l’effet de solutionner définitivement une cirse qui n’a que trop duré et mis sous pression les 7 pays voisins de la Libye.
L’Algérie a un rôle majeur dans la gestion de la prochaine phase, jusqu’à l’aboutissement des négociations inclusives et l’installation des nouvelles institutions libyennes. Les autorités de ce pays, ainsi que le peuple libyen attendent beaucoup de la compétence avérée de la diplomatie algérienne.
Plus que les principaux concernés par le conflit, il faut dire que l’ensemble des intervenants directs et indirects dans cette crise, qui secoue la méditerranée occidentale, estiment, à juste titre, le poids de l’Algérie dans le règlement pacifique de la crise libyenne.
Paris, Rome, Berlin, Ankara et Washington affichent unanimement leur disponibilité à se conformer aux propositions d’Alger. C’est une victoire pour la diplomatie algérienne, mais également et surtout pour l’avènement de la paix en Algérie.
Il reste que cette posture salutaire des occidentaux ne les exempte pas de leur responsabilité dans le chaos libyen. Et pour cause, à cause de l’invasion occidentale organisée par la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, l’on s’est retrouvé dans un pays, avec des autorités sans aucun pouvoir , obligées de négocier avec des groupes armés qui affirmaient tenir leur légitimité de leur participation à la guerre qui a mis fin au règne de Mouammar El Guedafii.
Ces bandes armées obéissaient prioritairement à des seigneurs de guerres et faisaient fi de tout processus démocratique.
Que comprendre par là. D’abord que contrairement aux promesses des occidentaux de démocratiser et moderniser la Libye, il est entendu que les véritables maîtres ne sont pas ceux que l’on croit.
Ensuite, l’interface que les dirigeants libyens montraient au monde était en contradiction totale avec la réalité du terrain. S’est ainsi posée deux questions centrales. Comment sortir le pays des abysses où l’ont mis les Occidentaux ? Et par quel moyens arrêter le déferlement des candidats à l’émigration clandestine sur la rive nord de la Méditerranée ?
La conférence d’Alger des pays voisins n’apportera, peut-être pas toutes les réponses, mais elle constitue un nouveau départ sur des bases autrement plus solides.
Par Nabil G
Ouest Tribune, 31/08/2021