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par Abdou BENABBOU
Interrogatives, les autorités espagnoles ont demandé à leur ambassadeur à Alger de s’enquérir sur les suites à venir pour leurs approvisionnements en gaz. Reçu par le ministre algérien de l’Energie, il a été rassuré en confirmant que les Algériens n’ont pas pour exercice de piétiner leurs engagements et s’en tiennent toujours à conforter leurs principes. L’Espagne et l’Europe seront approvisionnées en gaz algérien le plus normalement du monde grâce à Medgaz et des perspectives encore plus prometteuses sont offertes à la rive méditerranéenne voisine pour renforcer davantage la coopération. Dans ce domaine comme dans d’autres les possibilités d’élargir les échanges gagnants pour tous méritent d’être concrétisées.
Stoppé, le transit du gaz algérien par le Maroc dont les engagements contractuels prennent fin ce mois d’octobre, n’a pas cadré avec la franche objectivité économique et politique à laquelle les Algériens tenaient et le vieil adage populaire qui instruit que quand on s’applique avec un bellicisme roublard dans des calculs forts individualisés, on trouve toujours de grands faux restes.
Pourtant, la monarchie marocaine a eu à se frotter avec une semblable désastreuse accointance quand elle a décidé d’exiger le visa d’entrée pour les Algériens faisant table rase d’une fraternité entre deux peuples que la culture et la proximité recommandaient. La parade légitime n’avait pas tardé car Alger s’est vue mise dans l’obligation de fermer sa frontière pour se conformer à l’état d’esprit de la monarchie. Les autorités marocaines avaient fait fi de la rigueur des principes de leurs homologues algériens et ce sont toutes les régions du Maroc oriental qui ont perdu le pactole de plus de trois milliards d’euros que les touristes algériens dépensaient chez elles annuellement.
Depuis, de Nador à Meknès, les dégâts de l’ineptie du pouvoir marocain sont visibles. Les colossaux investissements hôteliers réalisés le long des grands axes routiers par des entrepreneurs autochtones sont livrés aux vents et on imagine aisément ce que la légèreté de la politique du monarque a engendré comme lourds désagréments pour l’ensemble de sa population.
Les mauvais comptes monarchiques se sont répétés aujourd’hui et le grand perdant de cet égarement restera le peuple marocain.
Le Quotidien d’Oran, 28/08/2021
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