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La déroute marocaine
Par Larbi Chaabouni
Le couperet est tombé sur le MAK pointé du doigt par ses membres, avouant leur responsabilité dans les incendies et l’assassinat du jeune volontaire Djamel Bensmaïl et criant à la manipulation politicienne. Dans l’Algérie d’Abane et de Larbi Ben M’hidi, la fitna n’a pas sa place.
Cette certitude est admise par la classe politique, à l’exception d’une minorité déjà coupable d’un compagnonnage douteux avec l’extrémisme surfant sur le néo-hirak.
La réaction du Front des forces socialistes, fort d’un héritage historique et d’un engagement patriotique de la première heure, a placé l’unité nationale en ligne rouge intransgressible.
Dans un communiqué, le secrétariat national de ce parti a appelé à l’unification du front interne, tout en exprimant son rejet des différences entre les Algériens.
«Tout projet qui intervient en dehors de la conception nationale démocratique et toute manœuvre visant à saper l’indépendance, la souveraineté et l’unité nationale, et à porter atteinte à la cohésion sociale sont considérés comme hostiles au peuple et doivent être combattus avec fermeté».
La déroute des mouvements terroristes scelle l’échec de la tentative de déstabilisation programmée qui s’est fracassée sur le rempart de l’Algérie citoyenne unie dans la douleur. Elle s’exprime davantage dans l’appel du pied d’un haut représentant marocain plaidant pour la reconduction du mégaprojet du gazoduc Maghreb Europe qui expire en octobre 2021.
Cet intérêt du Maroc est motivé par les subsides consentis par l’Algérie et la couverture à hauteur de 80 millions de mètres cubes pour la satisfaction de la demande interne.
Un nouveau projet Medgaz, reliant l’Espagne via Béni Saf, est prévu.
Les errements du Makhzen ont gravement compromis un partenariat maghrébin exemplaire et profitable aux peuples de la région.
Un partenariat incompatible avec la stratégie de la tension permanente, l’ingérence dans les affaires intérieures et, dans le cas des récents événements tragiques, l’instrumentalisation des deux mouvements terroristes impliqués dans les incendies criminels et l’assassinat du jeune Bensmaïl.
Face à cette menace et à une hostilité récurrente du Makhzen aux ordres du sionisme, la révision des relations bilatérales s’impose en alternative incontournable.
Horizons, 23/08/2021
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