Maroc, Algérie, MAK, Rachad, Kabylie,
Par Amar Abbas
Le Haut-Conseil de sécurité vient de décider de revoir les relations avec le royaume marocain. Il était temps, avec les milliers d’Algériens qui ne comprenaient pas pourquoi Alger a tant tardé pour réviser ces relations.
L’incompréhension des Algériens était alimentée par les nombreux coups de boutoir que le royaume chérifien ne manquait aucune occasion pour asséner aux relations entre les deux pays. Les coups de Jarnac marocains avaient commencé bien avant l’indépendance.
Mais nous ne retiendrons que l’accusation gratuite de l’Algérie par le Maroc qui, en 1994, avait désigné les services secrets algériens comme étant derrière des exactions terroristes qui avaient eu lieu sur son territoire.
Conséquences à cela, le roi décida de fermer ses frontières avec l’Algérie et d’imposer le visa aux ressortissants algériens.
L’Algérie ne tardera pas à répondre, tout naturellement, par la réciproque. Plus tard, le Maroc reconnaîtra que les services algériens étaient innocents…
Viennent ensuite les tonnes de kif traité que le Makhzen envoyait régulièrement en Algérie pour pourrir le vécu de sa jeunesse. Sans oublier le trafic de gas-oil et de denrées alimentaires, subventionnées rubis sur ongle par la République algérienne, que les Marocains sifflaient sans vergogne.
Et pour corser le tout, l’information donnée par les services de sécurité à propos du meurtre du jeune Djamel Bensmaïl, selon laquelle c’est le MAK, parrainé par le Maroc, qui est derrière cet acte, d’ailleurs condamné par la totalité de nos compatriotes.
D’aucuns diront, également, que les services du Makhzen ne seraient pas étrangers aux feux de forêt qui ont embrasé de nombreuses wilayas et notamment la Kabylie.
En 2020, le président Tebboune avait déjà confié à une chaîne de télé russe, à propos des relations algéro-marocaines : «Il est difficile d’être sur la même longueur d’onde lorsque des anciennes rancœurs sont ravivées par des manœuvres, des complots, des collusions avec des ennemis et des liaisons malintentionnées.»
Il avait conclu, cependant, avec ce souhait : «Nous gardons espoir, et si Dieu le veut, les problèmes seront résolus.»
Malheureusement, le royaume chérifien ne l’a pas entendu de cette oreille. Pire, il a poussé l’escalade jusqu’à implanter à notre frontière ouest l’entité israélienne qui n’a pas particulièrement l’Algérie dans le cœur.
Bref, tous ces coups de couteaux répétés dans le dos de l’Algérie ont excédé Alger qui a décidé de mettre un terme aux jeux malsains marocains en révisant ses relations. Cela pourrait-il aller jusqu’à la cassure pure et simple entre les deux pays ? Il est trop tôt pour l’affirmer, mais on n’en est pas très loin.
Horizons, 22/08/2021
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