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Le britannique Johnson va pousser Biden à repousser l’échéance pour l’Afghanistan
LONDRES, 23 août (Reuters) – Le Premier ministre britannique Boris Johnson va insister cette semaine auprès du président américain Joe Biden pour qu’il prolonge le délai d’évacuation de l’Afghanistan, mais même si un accord est trouvé, l’Occident devra également obtenir l’approbation des talibans, a déclaré un ministre de la Défense.
M. Johnson accueillera mardi une réunion virtuelle des dirigeants du Groupe des sept économies avancées pour discuter de la crise en Afghanistan, où des milliers de personnes se sont dirigées vers l’aéroport de Kaboul pour tenter de fuir les talibans.
James Heappey, ministre des forces armées, a déclaré que la Grande-Bretagne faisait pression pour que la date limite soit repoussée au-delà du 31 août, après avoir identifié des milliers de personnes, dont des citoyens afghans, qu’elle souhaite aider à évacuer.
Mais les talibans devraient donner leur accord, ce qui signifie que les forces britanniques ne peuvent pas compter sur une prolongation, a-t-il ajouté.
« Même s’ils sont les sept personnes les plus puissantes de la planète, ils ne peuvent pas prendre cette décision de manière isolée. Les talibans ont eux aussi leur mot à dire et c’est pourquoi nous continuons à travailler pour atteindre le 31e objectif », a déclaré M. Heappey à la radio LBC.
« Même si la volonté politique à Londres, Washington, Paris, Berlin est en faveur d’une prolongation, les talibans peuvent dire non », a-t-il ajouté.
James Cleverly, un ministre du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que les talibans semblaient coopérer pour l’instant, mais que le gouvernement ne pouvait pas supposer que cela durerait.
« Si nous pouvons gagner du temps, c’est très bien, mais je pense que nous ne devrions pas compter sur le fait que nous aurons plus de temps pour le faire », a déclaré M. Cleverly.
Le gouvernement britannique cherche également à obtenir de nouvelles sanctions contre les talibans.
Le groupe islamiste a pris le pouvoir lorsque les États-Unis et leurs alliés ont retiré leurs troupes après une guerre de 20 ans lancée dans les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001.
Reuters