Afrique, frontières héritées du colonialisme, Union Africaine, UA, CPS,
L’Afrique, qui ambitionne de faire taire les armes et de désamorcer la bombe des tensions régionales, veut en finir définitivement avec l’ère de l’instabilité totalement incompatible avec les exigences d’une paix durable au service d’un développement durable et intégré.
Bien loin d’une logique purement «calendaire, mathématique, mécanique et automatique», réfutée par l’ancien Haut représentant de l’Union Africaine en charge de ce dossier important et actuel ministre des affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger, Ramtane Lamamra.
Cette initiative s’intègre dans la stratégie de prévention et de règlement des conflits qui constituent non seulement une entrave au processus d’intégration, mais aussi aux objectifs de l’agenda 2063 dédié à une Afrique intégrée, prospère et pacifique.
La mise en place du Comité de paix et de sécurité, confortée notamment par la création d’un groupe de sage et la mise en œuvre opérationnelle d’une force africaine, dicte un engagement indéniable en faveur de la paix et de la sécurité continentales.
Ce sont les fondamentaux de la politique africaine préventive qui associe l’architecture de la paix et l’architecture de la bonne gouvernance. il s’agit de «repenser l’Afrique», dit Lamamra.
À l’heure des défis sécuritaires, économiques et politiques, l’Afrique aborde la question lancinante de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme prônée par les pères fondateurs. au cœur de la réunion tenue jeudi par le CPS, ce principe cardinal est le fondement de l’Afrique indépendante qui a consenti d’énormes sacrifices pour préserver cet acquis gravement violé par le Maroc expansionniste.
Le devenir d’une Afrique unie est tributaire du respect de ce principe fondateur, inscrit dans son acte constitutif, en catalyseur de la dynamique d’intégration et de la promotion de la coopération dans les zones frontalières.
L. C.
El Moudjahid, 22/08/2021
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