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Par Ouali M.
Que reste-t-il de l’été 2021? Une recherche éperdue de concentrateurs d’oxygène pour des malades en proie à l’asphyxie que provoque en eux la Covid, une poignée de cendres après les incendies monstres qui ont calciné le nord du pays, l’amertume laissée par l’abominable lynchage de Djamel Bensmaïl, et, peut-être, quelques petits souvenirs cocasses, en jouant au chat et à la souris avec les gendarmes, pour les plus insouciants qui se sont entêtés à prendre des vacances et se rendre à la plage malgré l’interdiction de baignade prise par les autorités pour réduire les risques de propagation de coronavirus.
Certes, l’été n’est pas encore fini, mais il ne lui reste que quelques jours pour être archivé, dans la catégorie «à ne pas reproduire». En attendant, la canicule continue de sévir, pas uniquement en Algérie, mais sur tout le bassin méditerranéen.
Ce dernier est ainsi classé par les experts du changement climatique comme le hotspot mondial, la région qui sera la plus affectée par les conséquences de cette évolution du climat terrestre. Déjà pauvre en eau douce, la région méditerranéenne fera face à la remontée de l’eau de mer, mais aussi à une baisse des précipitations qui va impacter fortement l’agriculture, alors même que la pêche pourrait subir les conséquences d’une surexploitation de la ressource et de la disparition d’espèces incapables de s’adapter à des changements aussi rapides de leur milieu.
Certains se rappelleront aussi que l’été 2021 a signé le retour des Talibans à la tête de l’Afghanistan. Ils avaient été chassés du pouvoir 20 ans plus tôt par l’armée américaine, après avoir donné une image très négative de leur gouvernance, mais sans jamais les vaincre définitivement. Les Talibans ont réussi à mettre la main sur le pays sans coup férir à une vitesse qui a stupéfié les puissances occidentales engagées dans ce conflit. Que la paix soit avec le peuple afghan qui vit sous les affres de la guerre depuis trop longtemps. Si longtemps que personne dans ce pays ne souvient du goût de la paix.
Dans l’espace la guerre est aussi déclarée sous forme d’une course aux milliards que pourrait rapporter le tourisme. Ces milliardaires qui veulent s’enrichir davantage dans un créneau où ils ne souffriront pas de rivaux pendant longtemps sont Jeff Bezos, Richard Branson et Elon Musk.
Deux d’entre eux ont déjà fait le saut jusqu’à l’espace à bord de leurs engins, en guise de vols inauguraux. Bon, seuls les riches pourront s’offrir un ticket dans l’immédiat et pour les citoyens de pays comme le nôtre, il est même inutile de rêver… Peut être pas, après tout, si l’on prend au mot Richard Branson qui a balancé un tweet de son vaisseau. Il pourrait inspirer la jeunesse. Traduit, cela donne ceci: «Enfant, contemplant les étoiles, j’avais un rêve. Aujourd’hui adulte, je suis dans un engin spatial contemplant des cieux de notre belle Terre. A la prochaine génération de rêveurs: si, nous, avons pu faire ceci, imaginez donc ce que, vous, pouvez faire!»
O. M.
Horizons, 18/08/2021
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