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L’odieux assassinat du jeune artiste Djamel Bensmail, lynché puis décapité par la foule à Larbâa Nath Iraten (Tizi-Ouzou, le 11 août dernier, serait l’œuvre du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), organisation classée terroriste par les autorités, selon des confessions filmées des auteurs du crime rendues publiques ce mardi par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
La DGSN a affirmé que l’enquête menée par les services spécialisés de la sûreté nationale a permis de mettre à découvert un réseau criminel, classé comme organisation terroriste, qui était derrière ce plan ignoble, causant le décès du jeune Bensmail.
Les 25 suspects interpelés, qui étaient en état de fuite et dont deux étaient arrêtés à l’ouest du pays alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le territoire national, ont avoué avoir participé au meurtre, à l’immolation et à la mutilation du cadavre de feu Djamel.
Certains des suspects ont avoué leur appartenance au mouvement séparatiste MAK, dont le suspect, Mohand Obelaid, trésorier au sein de ce mouvement interdit en Algérie, qui a déclaré qu’il a rejoint le Mak en 2012, et qu’il participait également à la distribution des affiches de propagande en faveur de ce mouvement terroriste.
De son côté, le dénommé S. Hassan a déclaré avoir rejoint le Mak par l’intermédiaire d’une personne qui s’appelait Mohand Umzi, qui publiait sur Facebook des publications sur les Amazighs.
Un autre suspect a déclaré qu’il a rejoint le MAK en 2016, et qu’il participait à certains rassemblements du mouvement.
Et, c’est avec effroi que l’un des assassins de Djamel, le dénommé K. Mohamed a affirmé qu’il a mis un carton sur son corps après l’avoir brûlé pour que le feu puisse s’enflammer davantage.
L’un des principaux acteurs de ce crime crapuleux, Z. Aghiles, qui a poignardé le défunt et l’a frappé dans le fourgon de la police, a expliqué qu’il a été poussé par la foule vers Djamel, qui n’a pas cessé de clamer son innocence.
Le suspect a également affirmé que c’est un autre suspect, «portant ce jour-là une casquette bleue», qui lui a donné le couteau pour poignarder la victime, disant s’être exécuté à deux reprises.
« Je me suis déguisé parce que j’avais peur que les gens m’identifient. J’ai fait une erreur. J’ai regretté et j’ai pleuré. Que Dieu ait pitié de lui. Je n’avais pas l’intention de le tuer ».
Un autre suspect a avoué avoir battu le défunt qui était allongé sur le sol, avant de le traîner des pieds vers la place du village pour le brûler.
Il a également indiqué qu’il s’était teint les cheveux afin que les forces de sécurité ne puissent pas l’identifier et l’apréhender.
Il convient de signaler, que la direction générale de la sûreté nationale(DGSN) avait annoncé hier dans un communiqué que les services spécialisés de la sureté nationale ont procédé à l’arrestation de 25 autres suspects, en état de fuite dans plusieurs wilayas du pays, affirmant notamment avoir découvert «des informations étonnantes » sur les mobiles du meurtre.
La même source a précisé que l’enquête préliminaire diligentée par les services compétents de la Sûreté nationale avait permis « l’arrestation au total de 61 suspects impliqués à différents degrés dans l’homicide, l’immolation et la mutilation d’un cadavre, la destruction de biens et la violation d’un siège de police ».
Utilisant des techniques modernes, les mêmes services ont pu récupérer le téléphone portable de la victime. L’exploitation de l’appareil a permis aux enquêteurs de découvrir des « informations étonnantes sur les véritables mobiles du meurtre du jeune Djamel Bensmaïl, qui seront révélées par la Justice ultérieurement en raison du secret de l’instruction », ajoute le communiqué.
Il est à rappeler que le défunt Djamel Ben Ismail, jeune artiste venu en volontaire à Tizi-Ouzou pour participer aux opérations d’aides aux sinistrés des incendies qui sévissent dans la wilaya depuis lundi dernier, a été lynché à mort puis brûlé, mercredi dernier, par la foule qui le soupçonnait d’avoir allumé des feux.
Originaire de Meliana dans la wilaya d’Ain Defla, Djamel Bensmaïl, 35 ans a été accusé à tort par un groupe de citoyens à Larbaa Nath Iraten où il menait ses actions d’aides, d’avoir allumé des feux avec des bidons d’essence qui auraient été retrouvés dans une voiture dépourvue de plaques d’immatriculation.
Arrêté par la police, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre, amenant des dizaines de jeunes de la commune à encercler le commissariat et l’arracher du véhicule de police où il se trouvait pour le rouer de coups jusqu’à ce que mort s’en suive avant de prendre son corps et le brûler devant le regard impuissant des policiers submergés par la foule, selon des vidéos choquantes qui circulent sur les réseaux sociaux.
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