La visite du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a eu au moins le mérite d’avoir brisé le mur de glace que l’ex-président américain, Donald Trump, avait fait naitre entre Alger et Washington. Plusieurs décisions, dont la reconnaissance de la soi-disant marocanité des territoires de l’Etat du Sahara occidental, ainsi que la reconnaissance d’El Qods comme capitale de l’entité sioniste, avaient généré des divergences difficiles à rapprocher.
L’après-Trump avait été tout aussi laborieux, avec une série de dérives politiques à l’échelle planétaire, généré par (comme par hasard) les deux principaux alliés de Washington dans la région Mena, Israël et le Maroc, dérives qui ont ramené au point zéro les relations desserrées entre les deux pays.
Avec la récente nomination d’Elizabeth Moore Aubin en tant qu’Ambassadrice des États-Unis en Algérie, c’est en quelque sorte le retour d’une « habituée des lieux » qui revient en Algérie. Après une période de flottement, équivalent de son étude au niveau du Congrès, le retour de Moore Aubin apaise les soucis que soulevaient les cases vides générées par l’absence d’un ambassadeur américain de poids à Alger.
En qualifiant ses discussions avec les responsables algériens de « très productives », en présentant le président Biden comme un responsable « très sérieux » au sujet d’une nouvelle collaboration avec l’Algérie « sur des objectifs communs », le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, donne de nouveaux gages de crédibilité à un partenariat stratégique algéro-américain, qui a toujours cumulé avec beaucoup de réussite l’économique, le politique, le sécuritaire, mais qui devrait désormais donner des indices positifs quant au volet politique, très amoché depuis Trump.
L’Express, 28/07/2021
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