Omar Hilal qui représentant du Maroc auprès de l’ONU, pratique l’art subtile et raffiné de la diplomatie comme le ferait un éléphant perdu dans un magasin de porcelaine. Ce faisant, il prend modèle et exemple sur son « mentor » Nacer Bourita, le ministre des Affaires Etrangères du royaume chérifien. Pour ce tandem de choc, l’idée de mettre les pieds dans le plat est une règle de base et non plus une exception. Pour eux, même le sacrifice (publiquement assumé) de 10.000 sujets marocains doit être mené à son terme si la finalité consiste à faire mal au voisin du nord espagnol. Le Maroc, depuis des lustres, n’est mu que par une haine viscérale envers les autres, et une féroce envie d’accaparer ce qui ne vous appartient pas. De trahir aussi.
La coalition arabe a perdu en un temps record sa « guerre de six jours » à cause de la collaboration étroite du défunt roi Hassan II avec les services secrets sionistes du Mossad. Son rejeton, ne pouvait certes pas s’arrêter en si… mauvais chemin. C’est avec des armes sionistes qu’il réprime son propre peuple, et poursuit sa guerre d’occupation coloniale du Sahara Occidental. Sa normalisation publique avec l’entité sioniste n’est que le voile levé sur des relations secrètes, incestueuses et honteuses entre ces monstres colonialistes et expansionnistes. Les uns occupent et oppriment la Palestine tan disque les autres en font autant avec les Sahraouis. Les deux peuples sont arabes et musulmans.
Ramtane Lamamra, notre chef de la diplomatie, dont chaque mot et chaque geste donne des sueurs froides au roi Mohamed VI, avait très certainement raison de soulever la problématique de l’occupation illégale du Sahara Occidental a sein des Etats non-alignés, au risque de froisser la fausse sensibilité de notre trublion voisin de l’ouest. Ne as le faire aurait consisté à tourner le dos aux principes mêmes qui constitue le creuset de la grande nation algérienne. La Mecque des révolutionnaires n’aura jamais de cesse de demeurer au chevet des peuples qui souffrent, et qui luttent pour leur indépendance et leur émancipation. Nos amis et frères Palestiniens, et Sahraouis aussi, savent qu’ils peuvent compter sur nous en tous lieus, et en toutes circonstances.
Parler du Sahara Occidental, cette ultime colonie infamante pour notre cher et beau continent, ne relève dès lors pas de la provocation comme a tendu à l’accroire le Maroc. Le Sahara Occidental en effet est un territoire non-autonome au regard du droit international. Son administration relève des instances onusiennes en attendant que le peuple sahraoui décide librement et souverainement de son destin via la voie référendaire.
En revanche, parler du Mak, ce mouvement terroriste, c’est mettre les pieds dans le plat, commettre une incommensurable maladresse, franchir le Rubicon et trahir son extrême fébrilité. C’est également avouer que ce mouvement indépendantiste, que le peuple algérien rejette et dénonce de tout son être, bénéficie bel et bien de larges soutiens financiers, matériels et armés de la part du Makhzen. Cela s’était déjà produit quand le criminel et sanguinaire GIA se servait du Maroc comme base de repli arrière et que Hassan II voulait faire de l’Algérie un « laboratoire à ciel ouvert ».
L’hystérie marocaine, qui ne semble décidemment pas connaitre de limites, a poussé Omar Hilal à ouvrir la boite de Pandore. Son suicidaire aveuglement lui a fait perdre de vue de quelle manière les populations de Sidi Ifini, dans le sud du royaume chérifien, se battent pour leur indépendance et leur émancipation depuis au moins 2004, et comment les populations de ces régions, réfugiées dans les montagnes avoisinantes, subissent vols, viols, mises à sac, justice sommaire et arbitraire structurel et institutionnalisé. Le cas Nasser Zefzafi n’en est que l’infime partie émergée d’un incommensurable iceberg. Ce soulèvement populaire qui perdure depuis une bonne vingtaine d’années cristallise les effets pervers de la politique makhzenienne basée sur le colonialisme de population qui, doit-on encore le rappeler ici, incarne bel et bien un crime contre l’humanité.
Voilà la vérité toute crue. Plus besoin de faire montre de doigté pour évoquer publiquement les trop nombreuses dérives que commet le Maroc envers ses propres sujets. Dans ce cas d’espèce, il serait effectivement question de non-assistance à personnes en danger Rabat a tort de se risquer à ce type d’escarmouches. Ma réserve de banderilles me suffirait à ensanglanter totalement les flancs découverts de la diplomatie marocaine. Or, la magnanimité n’est plus de mise désormais. Place à la loi du talion. Avis !
M.A.
La Patrie News, 17/07/2021
Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Sahara Occidental,
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