Le Maroc condamne les propos de l’américain Ned Price

Rabat – Asharq Al-Awsat

La Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH) du Maroc a qualifié la déclaration du porte-parole du Département d’Etat américain sur deux affaires judiciaires controversées comme étant basée sur des informations « unilatérales » provenant exclusivement des partisans des accusés.

La DIDH a publié un communiqué de presse en réponse aux commentaires de Ned Price sur la condamnation par un tribunal de Casablanca du journaliste Suleiman Raïssouni à cinq ans de prison.

« Ces informations ont sciemment occulté le point de vue des plaignants et leurs moyens de défense, allant jusqu’à nier leur statut même de victime et leur droit universellement reconnu de porter plainte », a déclaré la délégation.

Elle a également souligné l’attachement du Maroc au respect des droits fondamentaux de toutes les personnes, quel que soit leur statut, citant l’indépendance de la justice dans le pays.

« Le Maroc reste profondément attaché à la consolidation des valeurs des libertés individuelles et collectives, notamment les libertés d’expression et d’association, qui ne cessent de se développer », a conclu la DIDH.

Le Département d’État a critiqué le Maroc pour avoir condamné le journaliste détenu Suleiman Raissouni à cinq ans de prison et a appelé à la protection des libertés de la presse.

« Nous pensons que le processus judiciaire qui a conduit à ce verdict contredit la promesse fondamentale du système marocain de procès équitables pour les individus accusés de crimes et est incompatible avec la promesse de la constitution de 2011 et le programme de réforme du roi Mohammed VI », a déclaré M. Price aux journalistes.

« La liberté de la presse est le fondement des sociétés prospères et sûres, et les gouvernements doivent veiller à ce que les journalistes puissent remplir leur rôle essentiel en toute sécurité, sans craindre une attention injuste, des violences ou des menaces », a-t-il ajouté.

Vendredi, un tribunal de Casablanca a condamné Raissouni à cinq ans de prison et à une amende de 100 000 dirhams (10 000 dollars).

Asharq Al Awsat, 15/07/2021

Etiquettes : Maroc, Etats-Unis, Département d’Etat américain, droits de l’homme, Soulaiman Raïssouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine,

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