Algérie: Le sens d’un partenariat régional

La traditionnelle relation entre l’Algérie et son voisinage immédiat reprend son cours normal pour consolider les bases d’un partenariat politique, économique et sécuritaire efficient. Au cœur de la visite en Algérie effectuée par le président du Niger, Mohamed Bazoum, à la tête d’une importante délégation, cette perception commune exprime l’urgence d’un front uni pour faire face à la menace terroriste grandissante et aux retombées désastreuses de l’ingérence étrangère, dont le drame libyen et l’enlisement de l’opération Barkhane portent encore la marque indélébile.

A la faveur d’une expérience antiterroriste concluante, l’Algérie qui a souffert d’un déficit de solidarité internationale en la matière croit, fermement et en conséquence, au principe d’une gestion africaine des problèmes africains du reste validé par l’Union africaine. La mise en place des instruments d’une coopération sahélienne, à travers la création du Comité d’état-major opérationnel commun basé à Tamanrasset et de l’Union de fusion et de liaison, caractérise un engagement total concrètement traduit par le soutien inconditionnel et désintéressé à la nouvelle Libye en reconstruction et la signature de l’Accord d’Alger considéré comme une base de stabilité incontournable.

«L’Algérie ne pourrait ignorer les pays frères et voisins, encore moins le continent africain dont elle est une partie intégrante et la profondeur naturelle», a déclaré le président de la République, AbdelmadjidTebboune, lors du dernier sommet africain, soulignant le «total accord» avec le Niger dans le domaine sécuritaire.

En puissance d’équilibre, l’Algérie est prête à apporter sa contribution dans la bataille de la paix, de la stabilité et de la sécurité régionale et continentale. Pour preuve elle a été l’architecte de l’Accord d’Alger sur le Mali et un partisan convaincu de la paix. Le retour à la tête des Affaires étrangères de Ramtane Lamamra, chaleureusement félicité par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, consacre une volonté de donner une impulsion à la coopération dans tous les domaines.

En pionnier du Nepad, devenu Auda, l’Algérie a développé des infrastructures de base à la hauteur des exigences d’un partenariat crédible et prometteur. La réalisation de la route transsaharienne et de la dorsale transsaharienne de la fibre optique, le lancement du gazoduc reliant l’Algérie au Nigeria, la mise en place d’un hub aéroportuaire à Tamanrasset et du mégaprojet d’El Hamdania et l’apport de la Sonatrach et de la Sonelgaz au développement de l’industrie pétrolière en Libye et au Niger participent à la consolidation des bases d’une intégration régionale. Le temps d’un partenariat africain au service du développement africain a sonné.

Horizons, 15/07/2021

Etiquettes : Algérie, Mali, Sahel, Mohamed Bazoum, Niger,

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