Algérie : Le provisoire et l’aléatoire – La planche à billet

« En vrac » par Madjid Khelassi

La planche à billet est de retour…les liquidités vont déborder des caisses de l’état.

Fini le pied de grue d’une journée, pour récupérer quelques billets de la paie ou de la pension de retraite.

L’état veille…c’est une imprimante flambant neuf qui subviendra à nos besoins en oseille.

C’est un plan spécial de refinancement d’une durée d’une année à compter du 1er juillet 2021, a dit l’état.

Ce plan, qui consiste à émettre 2100 milliards de dinars, vient en soutien au programme de relance de l’économie nationale, dit-on.

Ils appellent ça : financement non conventionnel. Terme qui va comme un gant à l’Algérie où tout est non conventionnel !

2100 milliards de dinars…est une somme quasi identique à celle recommandée par les conseillers financiers de Sellal en 2017, dans le financement non conventionnel, mais qui fut «culminée» à 6500 milliards, avec les conséquences que l’on sait, et les effets pervers de la planche à billet…qui aggrave plus qu’elle ne remédie, disent les spécialistes de la finance.

Avec la réactivation de la planche à billet dans un contexte de crise économico- sanitaire , la crainte d’une pression inflationniste est presque sûre, dit un prof d’économie .

La planche à billet… solution idoine ou boomerang dévastateur qui bouclera la boucle d’une politique économique sans issue ? La réponse se dilue entre la gestion par à coups de l’économie et les solutions de facilité. Pour les réformes budgétaires, financières, et la réduction du train de vie de l’état et de ses dirigeants…c’est toujours la physique sans les maths.

On pensait passer à autre chose en termes de résolutions économiques…Que nenni ! C’est toujours le provisoire et l’aléatoire qui président aux destinées de nos portefeuilles…meurtris à force de constater qu’un euro coûte 210 dinars. Et désolés de payer le poisson au prix du caviar.

La nouba d’une vie confortable, via une monnaie forte, finit chez les imprimeurs d’un dinar devenu définitivement…un assignat.

La Nation, 07/07/2021

Etiquettes : Algérie, planche à billet, financement non conventionnel,

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