L’Algérie célèbre le 59e anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse dans la conviction en un avenir serein et la certitude d’un changement radical des modes de gouvernance. La proclamation de l’indépendance, le 5 juillet 1962, est l’aboutissement de douloureux sacrifices consentis 132 années durant contre une puissance coloniale avide d’expansionnisme. Cette date marque définitivement la fin de l’Algérie française, avec son lot d’expropriations, d’usurpations, de déportations et de massacres.
C’est aussi le couronnement d’un long combat politique, militaire et diplomatique.
Au lendemain du recouvrement de la souveraineté nationale, la situation générale était catastrophique. Le pouvoir colonial avait littéralement laissé derrière lui un pays exsangue. L’analphabétisme touchait 95% de la population.
3 millions d’Algériens étaient jetés dans les rues après la destruction de leurs villages, le chômage et la paupérisation faisaient rage.
Le colonialisme, cette honte du XXe siècle, selon la juste formule de Jacques Duclos, aura mené jusqu’au bout son œuvre destructrice en Algérie. Une œuvre qu’un déferlement révisionniste prétendument historique tente vainement d’absoudre de ses crimes contre l’humanité. Il fallait du courage et de l’abnégation pour panser les plaies et aller de l’avant. Le peuple algérien a pu surmonter l’épreuve en relevant tous les défis, dans un contexte extrêmement difficile. Cela n’a pas empêché la reconstruction du nouvel État algérien, en se basant sur les fondements et les principes de la Proclamation du 1er novembre 1954.
Le pays s’engage aujourd’hui, résolument, sur la voie du renouveau en tant qu’État ayant rompu avec l’ordre ancien, soucieux de rattraper le temps perdu. Un pays reconnu et respecté pour ses positions claires, fondées sur les principes de coexistence pacifique, de non-ingérence, de soutien au droit à l’autodétermination des peuples. Il s’y attelle avec sérénité, défrichant des pistes encourageantes de redressement, sans se fourvoyer dans les dérapages du passé. Il possède une marge de manœuvre pour remonter la pente. Le président de la République a fixé dans ce sens les bons choix stratégiques, avec le plan de relance socio-économique.
La volonté politique existe et focalise sur la mobilisation de toutes les ressources, pour se mettre sur la voie de l’émergence. Le renouveau ne se fera pas au détriment de la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, de la garantie d’une vie décente. L’État s’est attaqué aux zones d’ombre où de nombreuses familles ne connaissent que la précarité. Le caractère social de l’État est un engagement que rien ne saurait entraver ni remettre en cause.
Abdelmadjid Tebboune a nommé Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre. Il l’a chargé de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile, pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais. Le sentiment général et légitime se focalise sur la nécessité d’un exécutif particulièrement hardi et compétent, pour prendre en charge les préoccupations de la population, gagner impérativement son soutien et sa confiance.
EL MOUDJAHID, 05/07/2021
Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Aïmene Benabderrahmane, gouvernement, pouvoir d’achat, social,
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