Le président Abdelmadjid Tebboune, comme le veulent les us démocratiques, continue ses consultations en vue de la constitution du nouveau gouvernement. Ainsi les formations politiques qui ont eu le plus de siéges au parlement après les législatives du 12 juin dernier, sont reçues les unes par les autres, et selon le classement de leurs résultats, par le premier magistrat du pays.
Il s’agit en fait de faire un large tour d’horizon pour connaître les doléances et ambitions des victorieux, mais aussi de mettre chacun dans la réalité de la conjoncture actuelle du pays. Quoi qu’il en soit, ce sera au président de choisir son Premier ministre, du moment qu’aucune formation n’a eu la majorité absolue. Le président a toutes les cartes en main et peut former le gouvernement qu’il entend et qu’il croit à même de pouvoir concrétiser sur le terrain son ambitieux programme qu’il a dévoilé depuis plus d’une année maintenant.
Mais il reste que le prochain gouvernement a besoin du cautionnement du parlement le jour de la présentation de son programme. Et la nouvelle équipe a besoin de l’assentiment des nouveaux députés pour mettre en musique son programme. Et c’est là, qu’il est bien préférable de ne pas avoir trop d’anicroches et de ne pas voir le plan de l’exécutif souffrir d’un quelconque retard, ou plus d’une quelconque remise en cause. D’où tout l’intérêt de s’assurer du soutien et de l’approbation des forces majoritaires au sein de la nouvelle assemblée populaire nationale, dont y compris les indépendants.
Une recherche d’équilibre qui s’engage dès maintenant et dans ces tractations engagées par le président de la République depuis deux jours déjà. C’est le mécanisme ordinaire dans toute démocratie qui se respecte. Et c’est vers ce modèle que tend la nouvelle Algérie qui se construit jour après jour, à travers les actes et le choix de retourner vers le peuple à chaque rendez-vous électoral.
Aujourd’hui les Algériens attendent avec impatience la composante du nouveau gouvernement et la personnalité qui aura à le diriger. Car bien malin celui qui peut affirmer avec exactitude qui sera le prochain Premier ministre, ce qui suppose que les jeux sont loin d’être faits et qu’il s’agit de trouver et de former une équipe gouvernementale capable de faire face aux innombrables problèmes auquel fait face le pays, à commencer par la crise sanitaire, la relance économique mais aussi un front social qui attend beaucoup du prochain gouvernement.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 28 juin 2021
Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, consultation, formation du gouvernement,
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