Par Larbi Chabouni
Dès aujourd’hui, les consultations vont être engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la formation d’un nouveau gouvernement. Après la confirmation des résultats définitifs des législatives par le Conseil constitutionnel, il apparaît clair que la majorité présidentielle privilégie la légitimité des urnes.
Il s’agit d’un acquis indéniable de la nouvelle Algérie, salué par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, qui a relevé le «niveau atteint par l’Algérie en matière de respect du choix du peuple de ses représentants». Le virage démocratique participe au rétablissement de la confiance entre les citoyens et ses institutions démocratiquement élues.
L’ère de la confiscation de la volonté populaire et du travestissement de la réalité est révolue. Jusqu’au bout, le processus électoral a tenu toutes ses promesses en matière de transparence et d’équité, traduites par l’annulation du scrutin dans 12 circonscriptions électorales et à l’étranger. Elles sont confortées par l’examen, par le Conseil constitutionnel, des recours introduits par les partis politiques et des indépendants dans le délai de rigueur de 10 jours après la réception des résultats provisoires de l’Autorité nationale indépendante des élections.
Le devoir de protection du choix populaire a prévalu pour refléter le visage réel de la nouvelle Algérie. La montée en puissance des indépendants qui ont gagné 6 sièges (84 contre 78) et la perte de 7 sièges par le FLN (98 au lieu de 105) sont les faits marquants du scrutin frappé du sceau du rajeunissement et de la compétence.
Les jeunes (136 sièges et 33,4%) et les universitaires (67%) font leur entrée en force dans le Parlement, même s’il faut déplorer la persistance des comportements pénalisant la représentativité féminine (8,5%) en rupture, faut-il le souligner, du système de quotas. Ce sont les piliers de la nouvelle Algérie portée par une majorité présidentielle bénie par le FLN, les indépendants, le RND, El Moustakbel et El Bina, en attendant le choix clair et définitif du MSP soufflant le chaud et le froid.
Après la présidentielle, le vote référendaire de la Constitution et les législatives, la formation du nouveau gouvernement est une étape décisive dans la refondation de l’Etat, ébranlé par une grave crise, et la consolidation de la stabilité politique et institutionnelle.
Horizons, 26 juin 2021
Etiquettes : Algérie, changement démocratique, démocratie, transparence, élections législatives,
Be the first to comment