Lillian Kim
L’ancien président français Nicolas Sarkozy
Il vient d’annoncer qu’il fera appel d’une condamnation à trois ans de prison pour corruption d’un juge et abus d’influence. Puis une affaire qu’il croyait réglée lui est apparue en pleine figure.
Il a été soulagé d’apprendre ceci, dans une interview à Paris Match
L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a démenti ses allégations selon lesquelles le dictateur libyen Mouammar Kadhafi aurait financé sa campagne présidentielle de 2007. L’affaire est en cours d’investigation et Taqi al-Din était le principal témoin. Il a affirmé avoir assisté à la réunion entre un proche de Sarkozy et le chef des services de renseignement libyens, puis avoir remis cinq millions d’euros au chef de cabinet de Sarkozy.
Mais le parquet national financier (PNF) de Paris, chargé de réprimer la grande délinquance économique, n’a pas classé le dossier. Un retournement de situation étonnant. Lorsqu’il a interrogé les juges d’instruction envoyés à Beyrouth, l’expert a déclaré que ses propos avaient été déformés Paris Match. Le magazine appartient au groupe Lagardère, dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance. Arnaud Lagardère est un ami de Sarkozy et du couple Macron.
La reine des paparazzi et le prince de l’intrigue
L’affaire prend désormais de l’ampleur. Le Front national philippin soupçonne la directrice de l’agence de photographes Bestimage, Mimi Marchand, également proche de Sarkozy, d’avoir orchestré l’interview de Takieddine. La presse « people » en France est mise en examen pour « subornation de témoins » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ». La personne qui a donné à Paris Match l’exclusivité du retrait de Taqi al-Din vient d’être renvoyée en détention provisoire. Elle n’a pas respecté l’interdiction de contacter d’autres témoins. Pas très malin. Les policiers écoutaient ses appels téléphoniques.
Taqiuddin a fui au Liban après avoir été condamné dans l’affaire Balladur, une autre intrigue politico-financière impliquant cette fois le Pakistan. Et pour la ruée vers l’argent après la saisie de ses comptes bancaires, il allait recevoir des milliers d’euros en échange du retour sur sa parole.
Sarkozy, Lilian Bettencourt et Paul Desmaris
En 2013, Nicolas Sarkozy a gagné un procès dans l’affaire Liliane Bettencourt, du nom de l’héritière de L’Oréal, alors âgée de 93 ans, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il était accusé d' »abus de faiblesse » pour avoir tenté de profiter « de l’état d’ignorance ou de faiblesse psychologique d’une personne pour lui faire prendre des engagements dont elle ne voit pas l’importance. » Le tribunal a jugé que les preuves à l’appui des accusations portées contre lui étaient très faibles.
Lorsque la police a fait une descente à son domicile dans le cadre de cette affaire, peu après sa défaite électorale, il était à l’étranger… avec Desmarais, dans leur district de Sagard, dans Charlevoix, où il se sentait, dit-il, » comme un membre de la famille « . Lors d’une visite au Québec en 2008, Sarkozy a déclaré : » Si je suis président aujourd’hui, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la loyauté de Paul Desmarais. «
Your Decommissioning News, 23 juin 2021
Etiquettes : France, Nicolas Sarkozy, Kadhafi, campagne électorale, financement illicite, Lilian Bettencourt, Paul Desmaris, Ziad Takieddine,
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