Un des grands challenges que devront relever aussi bien les pouvoirs publics que les opérateurs économiques est de rehausser les niveaux des exportations hors hydrocarbures. Autrement dit, revoir la restructuration du commerce extérieur en basculant la balance plutôt vers l’exportation que vers l’importation qui demeure prédominante, malgré les efforts consentis dans le cadre de la rationalisation des dépenses.
Hormis le pétrole et le gaz, l’Algérie veut, vaille que vaille, diversifier et densifier ses exportations hors hydrocarbures. Placer le produit made «in Algeria» sur les marchés internationaux, africains particulièrement, constitue, aujourd’hui plus que jamais un objectif pour lequel des synergies devraient êtres créées afin de l’atteindre dans un cours terme. Cette ambition a été clairement exprimée par les hautes instances de l’Etat. Le président de la République a donné le tempo quant à l’impératif de tirer vers le haut les exportations hors hydrocarbures, fixant le seuil entre 4,5 et 5 milliards de dollars à la fin 2021.
Pour certains économistes, cet objectif reste chimérique, arguant du fait que le seuil ne peut grimper si haut en une année passant de 2,26 milliards de dollars en 2020 à 5 milliards en 2021. Cet avis est loin de faire l’unanimité auprès des opérateurs économiques, dont certains affichent, en revanche, de l’optimisme soulignant que cet objectif n’est pas utopique. Pourvu que l’acte d’exportation soit soutenu, plaident-ils. Le président Tebboune a, lors de la conférence nationale sur la relance économique et sociale, souligné l’engagement de l’Etat à accompagner les exportateurs et les investisseurs afin de diversifier l’économie nationale.
D’ailleurs, une batterie de mesures incitatives a été décidée dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale d’exportation, pour encourager les exportateurs. Parmi les mesures envisagées, la création de couloirs verts dédiés à certains produits, la cession d’une bonne partie des recettes en devises au profit des exportateurs et l’amélioration de la relation avec le ministère des Finances et l’administration fiscale.
A cela s’ajoute l’effort du renforcement de la diplomatie algérienne dans la promotion des produits algériens à l’étranger. Les efforts conjugués commencent à porter leurs fruits. Il suffit de revenir aux courbes de l’exercice en cours inhérentes aux exportations hors hydrocarbures.
Wassila Ould Hamouda
Horizons, 24 juin 2021
Etiquettes : Algérie, pétrole, hydrocarbures, économie,
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