L’Espagne a vendu des armes au Maroc pour 12,5 millions en 2020 entre obus de mortier, explosifs et détonateurs.
Les exportations de produits de défense ont diminué de 10 % par rapport à l’année précédente et la plupart d’entre elles sont destinées à des pays de l’OTAN tels que les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
L’Espagne a exporté du matériel de défense au Maroc l’année dernière pour une valeur totale de 12,5 millions d’euros. Les ventes, toutes destinées à ses forces armées, se répartissaient entre obus de mortier, explosifs, détonateurs ou pièces détachées pour véhicules et avions.
C’est ce qui est indiqué dans le rapport sur les exportations de matériel de défense et à double usage pour l’année 2020, que le secrétaire d’État au commerce a envoyé au Congrès. Au total, l’an dernier, les exportations d’armes se sont élevées à 3 622,4 millions, soit 10,4 % de moins qu’en 2019.
Parmi les clients de l’industrie de la défense espagnole figure le Maroc. Entre 2016 et 2019, les ventes à son armée ont été d’environ 80 millions d’euros, selon les derniers rapports. En 2020, les exportations se sont élevées à 12,5 millions, ce qui, remis dans son contexte, représente à peine 0,34 % des exportations totales.
Concrètement, les données, qui seront détaillées ce jeudi au Congrès par la secrétaire d’État au commerce, Xiana Méndez, indiquent que les forces armées marocaines ont reçu l’année dernière d’Espagne des obus de mortier, des pièces de rechange pour mortier, de l’explosif plastique, des détonateurs, du cordon détonant et de la mèche lente, des moteurs pour véhicules blindés, des pièces de rechange et des consommables pour la réparation de chaînes et de pièces de chars, des pièces et des pièces de rechange pour avions de transport de fabrication espagnole.
Toutefois, les principaux acheteurs d’armements en provenance d’Espagne sont les pays de l’OTAN et de l’Union européenne, qui représentent 77,3 % des exportations. Parmi eux, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni se distinguent.
En dehors de l’Alliance, l’Espagne a également vendu du matériel de défense à l’Arabie saoudite en 2020 pour un montant total de 48,3 millions, soit plus du double des 23,5 millions de l’année précédente Ces exportations font toujours l’objet de controverses politiques, même entre PSOE et Podemos, en raison de l’implication de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen.
En l’espèce, les exportations concernaient des pistolets et des munitions pour le tir sportif, des obus de mortier complets, des mortiers et un système d’observation avancé pour la surveillance des frontières, des fumigènes, des mines à patelle, des vedettes rapides pour le transport de troupes, des plates-formes stabilisatrices polyvalentes, des parties, des pièces et des pièces de rechange pour les avions de ravitaillement en vol et les avions de transport de fabrication espagnole, des pièces de rechange pour les avions de combat issus d’un programme de coopération européen et des drones non armés.
Des exportations ont également été effectuées vers les Émirats arabes unis pour 27,7 millions d’euros de pièces d’armes, d’obus de mortier et de pièces détachées d’avions ; pour 11,9 millions d’euros vers l’Algérie et pour 874 050 euros vers l’Irak de bombes d’aviation. Pour sa part, Israël a exporté pour 477 288 euros de corps de bombes d’entraînement ou d’équipements de vision nocturne.
Parallèlement, deux exportations vers la Birmanie ont été refusées en 2020, selon le rapport. Il s’agit d’un système de contrôle de plate-forme, d’une télévision en circuit fermé et d’un système antimissile pour une frégate d’une valeur de 22 millions d’euros pour la marine.
La Vanguardia, 21 juin 2021
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