Le tribunal de Chéraga a jugé, hier, une affaire relative à un dépôt de plainte pour tentative de chantage à l’encontre de l’homme d’affaires actuellement détenu pour corruption Abdelmalek Sahraoui, par un groupe de personnes dont les deux patrons de presse, Samir Méhalla, directeur de publication du quotidien Crésus, le DG de la chaîne Beur TV Reda Mehegueni ainsi qu’un couple, associé à l’homme d’affaires dans une boite de communication, leur avocat, un ancien cadre du groupe Sahraoui et un inspecteur principal des impôts de Mascara.
Sahraoui a justifié sa plainte par ce qu’il a appelé une campagne de dénigrement, contre lui, dirigée par le journaliste Abdou Semmar à travers ses relais, les mis en cause présents dans le box des accusés.
Pourtant, ils ont pour la plupart d’entre eux un point commun : il leur doit de l’argent qu’il refuse de payer.
Les accusés se sont présentés tour à tour à la barre pour argumenter et démonter les accusations de conspiration et de chantage.
Le directeur de la publication de Crésus (hebdomadaire à l’époque des faits) a relaté la relation qui existait entre lui et le patron du groupe Petroser indiquant qu’il avait été présenté à l’homme d’affaires en2016 après quoi, une convention de partenariat entre les deux parties pour un sponsoring a été signée. en 2018, le directeur de Crésus a tenté de convaincre le patron du groupe pétroser de renouveler cetteconvention à l’instar des démarches que le journal entreprend avec les autres partenaires privés étant donné que la publication à l’époque ne bénéficiait d’aucune recette publicitaire étatique mais celui-ci a promis en laissant le journal poireauter.
«M. Sahraoui a promis de renouveler la convention. A cet effet, je lui ai envoyé plusieurs sms pour qu’il accepte la proposition mais il ne répondait jamais. L’année d ‘après nous avons publié un article sur le fait qu’il était l’un des instigateurs de la campagne contre l’imposition des hommes d’affaires. Cette information a été diffusée par toute la presse nationale et officielle. il n’y avait rien d’une attaque personnelle. il a pris ça comme une tentative de chantage contre sa personne. Pourtant à l’époque, il pouvait avoir recours à ce que la loi lui confère comme droit : droit de réponse, mise au point, attaque en diffamation…Il ne l’a pas fait», indique le directeur de Crésus au juge. “Être en relation de sponsoring cela sous-entend la privation du droit de l’information étant un service public ? Se demande le DP de Crésus. Pour sa part, Reda Mehegueni, le patron de Beur tv ne comprend pas cette action de l’homme d’affaires du moment qu’un contrat de sponsoring existe entre les deux parties au delà d’autres projets d’Agriculture avec les Iraniens. il a réfuté toutes les accusations portées contre lui et indiqué que la relation est purement commerciale et qu’elle ne peut sortir de ce cadre. le couple a aussi mis en évidence le fait que la relation commerciale à travers une société conjointe en est la cause principale de cette plainte.
Le plaignant refusant de payer la somme due (1, 5 milliard de centimes) a monté tout un stratagème pourles faire piéger via un enregistrement vidéo ne démontrant rien et ayant tardé à être remis à la défense. L’enregistrement projeté à l’assistance dans lequel il tente de remettre une somme d’argent en devise cachée dans des valises diplomatiques à ses invités, lesquels était accompagnés de leur avocat. manque de pot, ces derniers avaient refusé de prendre l’argent, car disent-ils, ils sont venus pour assainir la situation de l’entreprise de communication créée conjointement mais aussi pour apurer la situation financière de la société. La section de la BRI gendarmerie a entre temps occupé les lieux et emmené tout ce beau monde en prison sauf le patron du groupe PETROSER qui jouissait à l’époque de l’impunité parlementaire étant député Fln et était au fait de sa gloire puisqu’il faisait partie d’un clan, aujourd’hui en disgrâce d’ailleurs le gendarme qui interrogeait le patron de la boite de communication lui a soufflé qu’il «a eu de la chance de ne pas avoir touché à l’argent». Les autres mis en cause ont eux aussi présenté des arguments brisant toutes les accusations de soutien et de relais dans la campagne de déstabilisation dont il se dit être une victime désignée. la parole fût ensuite donnée à Abdelmalek Sahraoui qui a commencé par dire que cette campagne a commencé en 2017 à l’approche du 5eme mandat lorsqu’abdou Semmar lui a exigé la somme de 2 millions d’euros en contrepartie de l’arrêt de cette campagne. Il a ensuite répondu aux dires des mis en cause tout en se faisant passer pour la victime désignée. Le juge prend note de l’intervention de Sahraoui et demande aux six accusés s’ils ont eux aussi quelque chose à dire sur ses assertions. le procès se poursuit à l’heure ou nous mettons sous presse avec les plaidoiries du collectif des avocats de sahraoui et celui de la défense. le verdict sera connu mercredi 23 juin peochain. Rappelons que l’homme d’affaires impliqué dans une affaire de corruption est actuellement détenu à la prison de Koléa.
Enfin notons que beaucoup de zones d’ombres entourent cette affaire ; l’argent du chantage en question est resté dans le bureau de Sahraoui et aucun PV de la BRI ne renseigne ni sur la somme ni sur la nature !
Dans la vidéo visionnée, c’est M. Sahraoui en personne qui insiste a prendre l’argent et le mettre de force dans la voiture DG de Beur TV.
La compétence du tribunal de Chéraga est l’autre point mis en avant par la défense. Comment M. Sahraoui ose parler de la DCSA qui selon lui et ses propres aveux a joué un rôle pour le rapprochement avec Abdou Semmar. Un simple journaliste propagandiste Abdou Semmar fait trembler le monde de l’homme d’affaire qui piège tout le monde pour pouvoir le neutraliser allant jusqu’à les accuser de former un réseau au moment où ils ne se connaissent même pas entre eux…
Mahmoud Tadjer
Crésus, 16 juin 2021
Etiquettes : Algérie, Abdou Semmar, Abdelmalek Sahraoui, Samir Méhalla, Reda Mehegueni, chaîne Beur TV,
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