L’épreuve du bac suscite un intérêt particulier chez la communauté éducative, mobilisée pour réussir ce rendez-vous de toutes les attentes. Il s’agit, ni plus ni moins, d’assurer l’accès de la nouvelle génération au monde universitaire, frappé, à l’heure des réformes profondes, du sceau de l’excellence et de la nécessaire adaptation aux défis technologiques.
L’enjeu est, donc, vital pour les 732.000 candidats appelés, à partir d’aujourd’hui, à passer cette étape décisive dans leur parcours scolaire. Le taux de réussite appréciable de 53,3% enregistré l’année dernière laisse espérer une évolution satisfaisante, favorisée par la mise en place de toutes les conditions sanitaires, sécuritaires et pédagogiques.
Dans un contexte encore marqué par la persistance de la pandémie, le respect absolu du protocole sanitaire est une exigence fondamentale pour éviter le risque de contagion. La mise en place d’un plan spécial vise également à garantir un bon déroulement des épreuves et l’égalité des chances des candidats, en procédant à la sécurisation des épreuves, des centres d’impression et de l’opération de transfert et de distribution des sujets d’examen. Les unités, les brigades et les patrouilles de contrôlede la Gendarmerie nationale, déployées en grand nombre sur les axes routiers, veillent au grain. Elles participent activement à la régularité de l’épreuve, tributaire, à la lumière des enseignements des précédentes sessions, d’une maîtrise totale de la fluidité du trafic routier et de la lutte contre le phénomène pernicieux de la fraude et des fuites des sujets.
L’alibi du retard a souvent été évoqué par des candidats susceptibles objectivement de recourir aux réseaux sociaux, coupables de diffusion des sujets d’examen. Le doute est permis. Le cas de la fuite du sujet de la langue arabe, lors du BEM 2021, diffusé quelques minutes seulement après la distribution des copies, l’autorise amplement. En baisse, le phénomène pernicieux n’en reste pas moins une préoccupation majeure.
En aucune manière et sous quelque prétexte que ce soit, la crédibilité du bac ne doit souffrir de pratiques, rédhibitoires, attentatoires aux valeurs d’intégrité et d’équité. Une bataille légitime est engagée pour mettre fin à la triche et réprimer, avec toute la rigueur de la loi, les fraudeurs d’où qu’ils viennent, qui assurément n’ont pas leur place dans un système éducatif performant et compétitif.
Horizons, 20 juin 2021
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