Quelque chose ne tourne pas rond au royaume des médias de la désinformation missionnés par les nostalgiques d’un passé révolu pour travestir la réalité algérienne. Au service de «notre ami le roi», dénoncé dans un livre culte par le journaliste Gilles Perrault, et de son fils, ils sont affairés au dénigrement systématique de l’Algérie, de ses symboles et de ses institutions.
Des chaînes publiques F24 à TV5, en passant par M6 et le journal Le Monde, le mode opératoire privilégie le recours aux clichés désuets et aux approches superficielles qui ignorent la voix de la majorité au profit d’une minorité peu représentative de la société algérienne et de ses relais locaux. Si un silence assourdissant entoure l’emprisonnement arbitraire de journalistes marocains et le harcèlement indigne subi par leurs confrères en France, la tempête de protestations soulevée par le cas d’un journaliste algérien, jouissant aujourd’hui d’une totale liberté, éclaire sur les motivations réelles des instruments de la déstabilisation permanente.
Face à ce déferlement de haine, le retrait de l’accréditation à la chaîne de télévision F24, outrepassant le dernier avertissement lancé le 13 mars par le ministère de la Communication, s’imposait pour stopper une dérive marquée par «une hostilité manifeste et répétée» contre l’Algérie et le non-respect des règles de déontologie. Le couperet est tombé pour les porte-voix du néocolonialisme, surfant sur la nébuleuse du néo-Hirak et portant au pinacle les résidus d’organisations décrétées terroristes en Algérie.
Le devoir de légalité est une exigence fondamentale que nulle démocratie ne saurait négliger. Le cas éloquent de la chaîne libanaise El Manar, interdite en France en 2004 pour antisémitisme, interpelle les donneurs de leçons d’outre-Méditerranée, particulièrement mobilisés pour tenter d’entraver le processus de changement radical et global.
La conjuration des médias de la subversion ne passera pas dans l’Algérie nouvelle, sortie encore plus forte de l’épreuve décisive des législatives des attentes démocratiques. L’urne a tranché en toute liberté, pour remettre sur rails la nouvelle Algérie de la légitimité et de la stabilité que les thuriféraires des régimes autocratiques et putschistes, notamment en Afrique, ne sauraient atteindre.
EL MOUDJAHID, 14 juin 2021
Etiquettes : Algérie, France, France 24, TV, presse française,
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