Le jour «J» nous y sommes. En ce samedi 12 juin, ce sont des millions d’Algériens (plus de 24 millions) qui sont conviés à s’exprimer dans ces élections législatives. Des élections qui seront les troisièmes depuis le chute de l’ancien régime d’Abdelaziz Bouteflika. Une présidentielle à la fin de l’année 2019, un référendum sur la nouvelle Constitution en novembre 2020, et maintenant ces Législatives pour renforcer les institutions élues du pays.
Des institutions qui seront et doivent être le seule œuvre du peuple qui exerce à travers les élections son droit démocratique à choisir ceux qui doivent le représenter et défendre ses intérêts auprès de la représentation parlementaire. Un objectif et un vœu exprimés par les premiers marcheurs du hirak du 22 février qui ont toujours appelé à ce que ce soit le peuple qui décide et choisisse ses représentants à tous les niveaux.
Une vérité qui coupe court avec les desseins de certains qui ont et veulent encore imposer des représentants à ce peuple. Des représentants qu’ils choisissent selon leur seule volonté, ignorant totalement le droit du peuple de choisir et de peser dans la vie politique, parlementaire, démocratique ou économique de son pays.
Il faut comprendre une bonne fois pour toute, que le peuple algérien n’a plus besoin de tuteurs et qu’il est assez majeur, pour ceux qui l’ont oublié ou feignent de l’ignorer, pour choisir par lui même les hommes et les femmes qu’ils voudraient envoyer au palais de Zighoud Youcef pour le représenter et oeuvrer au grand changement de l’Algérie de demain.
Les Algériens qui se dirigeront aujourd’hui vers les centres de vote, n’y vont pas uniquement pour voter pour tel ou tel nom, ou pour telle ou telle liste. Ils y vont pour l’Algérie, pour leur pays, et pour parfaire le parcours de l’édification des institutions démocratiques qui auront à bâtir une autre Algérie, débarrassée de toutes ses tares du passé, de la corruption, de la hogra, de l’injustice et de bien d’autres égarements qu’il s’agit de combattre dès aujourd’hui avec ces élections législatives de l’après hirak du 22 février 2019.
L’heure est grave, mais l’espoir du changement est plus fort que tout, en ces temps où les enjeux et les défis sont très grands et où le pays doit faire face à des tentatives répétées de déstabilisation venant de parties qui ne veulent pas voir l’Algérie sortir de cette conjoncture et avancer avec conviction vers l’édification de la nouvelle Algérie qui se fera avec le peuple algérien et à travers les urnes.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest Tribune, 12 juin 2021
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