Cela aurait pu se passer autrement. Une phrase qu’il faut écrire, dire et répéter à satiété pour essayer de relater ce qui se déroule actuellement concernant les modalités d’entrée en Algérie. Ce qui devait être un problème facile à résoudre est devenu un sujet d’Etat.
Plusieurs manifestations signalées à l’étranger, des campagnes de boycott lancées sur les réseaux sociaux, Fake news et des critiques acerbes contre tout ce qui représente l’Etat algérien, tout cela peut très facilement être assimilé à une situation de guerre. Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, c’est loin d’être le cas.
L’imbroglio engendré par l’annonce officielle de l’ouverture des frontières aériennes ne cesse de s’étendre dans l’espace et dans le temps. Au fil des jours, et des semaines, il est facile d’évoquer une situation quasiment ubuesque, et qui donne une bien mauvaise image du pays.
L’un des points importants à signaler dans tout ce qui se dit et s’écrit sur les conditions d’entrée en Algérie, imposées par le Premier ministère, c’est la très mauvaise communication. Il y a eu d’abord tout le temps perdu entre la décision d’ouverture et les détails du «Pack Voyage». Une période durant laquelle les Algériens à l’étranger ne savaient plus quoi faire pour avoir un minimum d’informations. Ce qui avait donné l’occasion à la propagation des Fake news, dont certaines étaient logiquement invraisemblables, mais malgré cela elles avaient été facilement «absorbées».
Certes, ce problème de communication ne date pas d’aujourd’hui. La confiance entre les citoyens et l’Etat a été rompue durant une trop longue période pour espérer la gagner en peu de temps, et surtout dans une conjoncture très délicate avec la crise économique et la propagation de la pandémie. Toutefois, dans ce cas, cela aurait pu être une occasion de démontrer que les choses ont bien changé par rapport à ce qui se passait avant le 22 février 2019. Ainsi, même quand les décisions des «autorités» peuvent être «justifiables», il est presque impossible de pouvoir les défendre avec de arguments «valables».
Il faut bien comprendre que l’époque des ordres «d’en haut» pour ceux d’«en bas», sans un minimum de concertation, est bien révolue. La verticalité d’avant, en ces temps «nouveaux», ne peut plus marcher…
Reporters, 31 mai 2021
Etiquettes : Algérie, communication, fake news, modalités d’entrée en Algérie, ouverture des frontières, conditions d’entrée en Algérie, voyages,
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