Espagne : 89 % des électeurs se méfient du Maroc et 55 % critiquent sa gestion de la crise migratoire.

Quatre électeurs sur cinq estiment qu' »il aurait dû y avoir un plus grand consensus entre le gouvernement et l’opposition ».
Sánchez implique l’UE dans la crise avec le Maroc et exige le respect des frontières.

Neuf Espagnols sur dix pensent que le Maroc n’est pas un « partenaire loyal et fiable » pour l’Espagne, selon l’enquête DYM pour 20minutos. La méfiance envers le pays voisin est très large parmi tous les électeurs : elle atteint son maximum parmi les électeurs de Vox (97,2%) et de Cs (95,3%), elle est un peu plus faible dans le cas des partisans de UP (92,5%) et de PP (91,8%), et enregistre les chiffres les plus bas parmi les socialistes, bien qu’elle soit aussi très majoritaire (88,2%).

En revanche, seuls 3,1% des sondés considèrent le Maroc comme un partenaire digne de confiance, et les 7,9% restants ne savent pas ou ne répondent pas.

Une semaine à peine après le déclenchement d’une grave crise entre l’Espagne et le Maroc, qui a entraîné l’arrivée irrégulière à Ceuta de quelque 10 000 migrants en provenance du sol marocain, 55,4 % des personnes interrogées désapprouvent la gestion du gouvernement dans cet épisode, contre 40,1 % des Espagnols qui l’approuvent. Le solde est donc de 15,3 points contre la performance de l’exécutif.

En moyenne, les efforts de M. Sánchez et de ses ministres pour tenter de faire face à ces tensions méritent une note de 3,6 points sur 10, de l’avis des personnes interrogées. Cependant, il existe des différences significatives entre les différents électorats : les électeurs des partis de la coalition approuvent le gouvernement – avec 5,3 dans le cas des partisans du PSOE et 5,1 dans le cas des partisans de l’UP -, tandis que les partisans de Cs (2,6), PP (2,1) et Vox (1,5) sont très critiques dans leur évaluation.

Enfin, quatre électeurs sur cinq estiment qu' »il aurait dû y avoir un plus grand consensus entre le gouvernement et l’opposition » dans la gestion de cette crise, une opinion qui est majoritaire parmi tous les répondants. Les plus enclins à conclure des accords sont les électeurs de Cs (87,1%), suivis de ceux de UP et PSOE, qui se situent autour de 85%. Chez ceux de PP (77,5%) et Vox (74,2%), cette demande est un peu moins intense.

Ghali témoignera mardi

Santiago Pedraz, juge de l’Audience nationale, a ordonné mardi au tribunal doyen de Logroño de communiquer à Brahim Ghali sa convocation à témoigner le 1er juin. Au cas où il resterait hospitalisé, M. Pedraz a accepté de témoigner par voie télématique. Dans le même ordre, il a toutefois refusé d’adopter des mesures de précaution à l’encontre du chef du Polisario.

20 Minutos, 26 mai 2021

Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, Sahara Occidental, Brahim Ghali,

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