L’Espagne propose de défendre les intérêts du Maroc devant l’UE

MADRID (AP) – Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré lundi que l’Espagne est l’alliée du Maroc et qu’elle défendra ses intérêts devant l’Union européenne, après que les relations entre les deux pays ont plongé à un niveau historiquement bas en raison de la crise migratoire et de la question du Sahara occidental.

L’Espagne a accordé une assistance médicale au leader sahraoui qui cherche à obtenir l’indépendance du Sahara occidental, une région annexée par le Maroc dans les années 1970. Le Maroc a réagi avec colère et a retiré son ambassadeur à Madrid.

« Il n’y a pas de meilleur ou de plus grand allié au sein de l’Union européenne que l’Espagne pour défendre les intérêts stratégiques qui sont si importants pour le Maroc et si nécessaires pour l’Union européenne », a déclaré M. Sanchez à Bruxelles avant un sommet des dirigeants européens.

Ce différend diplomatique a entraîné l’arrivée soudaine d’au moins 8 000 migrants africains à Ceuta, une enclave espagnole située en Afrique du Nord. L’Espagne affirme que la plupart des adultes ont été sommairement renvoyés, une décision critiquée par les groupes de défense des droits de l’homme, mais au moins 800 mineurs non accompagnés restent dans des abris à Ceuta.

M. Sanchez a déclaré que l’Espagne souhaite reconstruire sa relation avec le Maroc, mais qu’elle doit être fondée sur la confiance et le respect des « frontières de l’Europe, des frontières espagnoles de Ceuta et Melilla avec le pays marocain ».

Les autorités marocaines ont demandé à l’Espagne de veiller à ce que le chef du Polisario, Brahim Ghali, soit traduit en justice pour un éventuel génocide et d’autres accusations portées par des groupes pro-marocains.

Ghali est en convalescence de COVID-19 dans un hôpital du nord de l’Espagne, où il est arrivé sous un faux nom. L’Espagne insiste sur le fait qu’elle a le droit d’apporter une aide humanitaire à Ghali.

Reuters, 25 mai 2021

Etiquettes : Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali,

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