Seules les liaisons avec la Frances sont autorisées comme première étape de la réouverture des frontières. Après les annonces faites en Conseil des ministres il y a une semaine, on en sait un peu plus sur le programme des vols de et vers l’Algérie, ainsi que sur les pistes privilégiées et la fréquence des vols. Dans une rencontre avec les associations, l’ambassadeur d’’Algérie à Paris a révélé que les premières rotations se feront entre l’Algérie et la France dans un premier temps. Wait and see pour les autres destinations.
Par Feriel Nourine
Après la confirmation de la réouverture des frontières, dimanche dernier en Conseil des ministres, l’ambassadeur d’Algérie en France, Antar Daoud, a apporté quelques précisions sur la reprise des vols, annoncée pour le 1er juin lors de la même réunion.
A l’issue d’une rencontre avec plusieurs associations représentant la communauté algérienne dans l’Hexagone, le premier responsable de la diplomatie algérienne dans ce pays s’est exprimé sur la télévision publique pour préciser qu’à partir de cette date, cinq vols quotidiens sont programmés par Air Algérie. Ils relieront les aéroports de Paris, Marseille et Lyon à ceux d’Alger, Oran et Constantine, a souligné M. Daoud. Ce dernier complète ainsi le communiqué de presse du Conseil des ministres annonçant que pour une première étape de la réouverture partielle des frontières aériennes du pays se fera avec «une moyenne de cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, de Constantine et d’Oran».
Il a également évoqué la possibilité d’ouvrir, dans une seconde étape, des vols au départ des aéroports de Toulouse et de Lille vers les aéroports de Tlemcen et Annaba.
En attendant cette extension en étude, la première étape de la reprise des vols d’Air Algérie est donc limitée à la seule liaison entre l’Algérie et la France. Ce qui devrait réjouir la forte communauté algérienne établie dans ce pays, mais aussi les milliers de ressortissants nationaux qui y sont bloqués depuis de nombreux mois, après la fermeture des frontières algériennes en mars 2020.
Ce n’est malheureusement pas encore le cas pour d’autres Algériens se trouvant actuellement dans d’autres pays, et dont de nombreux sont également bloqués dans des conditions devenues insoutenables pour eux. Ces derniers attendent, eux aussi, plus de précisions, depuis la publication du communiqué de la présidence de la République portant sur la dernière réunion du Conseil des ministres. D’ailleurs, au lendemain de ce rendez-vous, un collectif de plusieurs associations de la diaspora algérienne a réagi à «la confusion» qui a suivi ce communiqué pour demander plus d’informations au gouvernement. «Les représentants de la communauté algérienne à l’étranger ont suivi avec grande attention les décisions du Conseil des ministres du 16 mai concernant la réouverture des frontières», a écrit e collectif, avant de relever «un manque de clarté, ce qui a provoqué une grande confusion chez la communauté algérienne et soulevé des interrogations concernant les détails relatifs à l’opération de réouverture des frontières et de reprise des vols». Les interrogations évoquées ont d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux sans que personne puisse apporter une quelconque réponse.
Dans ce contexte de flou, Air Algérie s’est contenté d’apporter quelques légers éclaircissements. La réaction de la compagnie de navigation aérienne reste tributaire de la décision qui sera prise par les plus hautes autorités du pays après la réouverture des frontières, a fait savoir à ses clients son agence parisienne. «Nous sommes dans l’attente des conditions et modalités de voyage définies que nous ne manquerons de vous communiquer ultérieurement et que vous pourrez retrouver sur notre site web», a-t-elle précisé. Abondant dans le même sens, le porte-parole d’Air Algérie, Amine Andaloussi, a indiqué, jeudi, que la compagnie n’a pas encore finalisé son programme de vols, lequel devra être approuvé par les autorités avant sa publication. Concernant les prix des billets qui ont ouvert la voie à des spéculations depuis quelques jours, le même responsable a souligné que «beaucoup l’ignorent, mais les prix des billets d’avion sont aussi subordonnés à la décision du gouvernement». Une position prudente d’Air Algérie, concernant le programme de vols que serait amené à dégager la compagnie après la réouverture partielle décidée le 16 mai dernier en Conseil des ministres, suite à l’aval du président de la République. C’est manifestement à Abdelmadjid Tebboune qu’échoit la décision d’élargir l’ouverture des frontières à des pays autres que la France. Face à la situation financière désastreuse dans laquelle se trouve leur entreprise, avec entre autres, un manque à gagner de 40 milliards de dinars enregistré en 2020, les responsables de la compagnie nationale avaient à nouveau alerté les autorités du pays, fin mars dernier, en se disant être à l’écoute de la moindre nouvelle susceptible de remettre leur entreprise sur la piste de la reprise des vols commerciaux à l’international.
Reporters, 23 mai 2021
Etiquettes : France, Algérie, ouverture des frontières, vols, voyages, rapatriement,
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