Un citoyen espagnol porte plainte contre le roi Mohammed VI du Maroc pour crimes contre l’humanité devant un tribunal
Sa plainte concerne également des membres de son gouvernement : le premier ministre, ainsi que les ministres des droits de l’homme et des affaires étrangères, et l’ambassadrice du Maroc en Espagne.
En exclusivité, h50 a contacté le plaignant, Alejandro Espinosa Solana, un citoyen espagnol qui comprend qu’il n’est pas acceptable que des dictatures corrompues qui affichent un mépris absolu pour leurs propres citoyens et les maintiennent dans la misère ou dans des conflits sociaux internes permanents ou des guerres externes, deviennent des multinationales de l’émigration, et que d’autres pays (dans ce cas l’Europe ou l’Espagne) assument les responsabilités et les obligations de leurs propres pays.
Alejandro Espinosa est titulaire d’une licence en droit et d’une maîtrise en commerce international de l’Université du Pays basque. En 1992-93, il a travaillé à la Commission européenne à Bruxelles et a été observateur international pour l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans ses missions en Bosnie-Herzégovine (1997) et en Croatie (1998-2002).
À cette fin, il a déposé une plainte auprès du tribunal d’instruction numéro 2 de Bilbao, dans laquelle il pointe directement du doigt le roi du Maroc, Mohamed VI, et les membres de son gouvernement, ainsi que l’ambassadrice du Maroc en Espagne, qu’il tient également pour responsable des graves événements qui se déroulent aux frontières marocaines.
Dans le document, auquel ce journal numérique a eu accès, et qui peut également être consulté par tous nos lecteurs, entre autres motifs sérieux, il signale l’existence d’images de policiers marocains qui ouvrent intentionnellement les portes de la frontière, de leur côté : et invitent et incitent les jeunes à traverser à la nage, ignorant le risque grave pour leur propre vie, en fait, il y a eu un décès.
Dans des déclarations à h50, Espinosa considère qu' »une politique migratoire inexistante et un manque de contrôle de nos frontières encouragent ces dictatures corrompues dont aucun défenseur des droits de l’homme ne parle dans nos pays occidentaux. À cela s’ajoutent, dit-il, des secteurs politiques et médiatiques irresponsables dans nos propres pays d’accueil / arrivées occidentales, qui ne cherchent que leur propre bénéfice électoral, injectant des mensonges intéressés à leurs électeurs pour augmenter leur quota électoral, auxquels il faut ajouter d’autres également intéressés qui ont fait de la migration leur gagne-pain ».
Selon M. Espinosa, « aujourd’hui, en Espagne, il n’y a pas d’abondance de travail ni de situation économique confortable, mais nous sommes la porte d’entrée de l’Europe et, en raison du manque de contrôle, de l’absence de critères politiques sérieux, déterminés, d’une politique migratoire inexistante, les arrivées massives en un court laps de temps rendent ces arrivées inacceptables tant par leur nombre que par la qualité de nombre de ceux qui arrivent ».
Enfin, il souligne que « qualifier de racistes ou de xénophobes ceux qui exercent leur droit d’exprimer leur opinion (et de penser librement) de manière fondée est une insulte que nous ne devrions pas tolérer de la part de ceux qui ne cherchent que leur propre profit politique ou médiatique ».
h50, 22 mai 2021
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