La campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin s’organise sur le terrain, mais aussi et plus que jamais en ligne. Les réseaux sociaux sont devenus un outil indispensable pour les partis politiques et les indépendants qui s’en sont emparés, à des échelles différentes.
Et pour cause. La crise du Covid-19 impose des règles sanitaires strictes pour éviter la propagation du virus. Limiter les meetings, réunions publiques et autres rendez-vous dans les permanences.
Si tous les candidats ne partent pas à armes égales en termes d’audience, les réseaux sociaux restent un canal de diffusion privilégié pour chaque liste.
Les panneaux dédiés à l’affichage des listes des candidats sont étrangement vides
Alors que la campagne électorale pour l’élection législative du 12 juin a officiellement débuté jeudi 20 mai, les panneaux d’affichage dans les différentes communes de la capitale étaient dépourvus du portrait des cinq candidats.
Un petit tour dans les rues de la capitale nous permettra de constater que les panneaux dédiés à l’affichage des listes électorales des candidats aux élections du 12 juin prochain, sont quasiment vides, au moment où la plupart des partis politiques ou d’indépendants préfèrent recourir aux réseaux sociaux et publier leurs photos sur Facebook car, selon eux, ce moyen et devenu le plus fiable et le moins coûteux.
Les pages des réseaux sociaux, « nécessaires mais pas décisives »
L’enseignant des sciences politiques et des relations internationales à l’Université d’Alger 3, Ali Lakhel a affirmé que « l’utilisation des pages des réseaux sociaux durant la campagne électorale comme nouveaux outils de la pratique politique est devenue une nécessité inéluctable pour faire connaitre le candidat, mais elles ne seront jamais décisives pour les résultats auxquels aspirent les candidats en lice ».
Le candidat, poursuit-il, pourra bénéficier de la campagne électorale virtuelle comme facteur important facilitant l’accès au corps électoral, mais pas comme facteur crucial pour obtenir la voix de l’électeur, car seule la force organisée arrivera à obtenir cette voix électorale à travers l’appui réel exprimé à travers les urnes.
M.Lakhel a en outre indiqué que « la force sociale, la présence et les préparatifs des élections législatives sont autant de facteurs qui peuvent déterminer le sort de tout candidat et non pas le nombre de personnes qui suivent les pages sur les réseaux sociaux », ajoutant que « 100 000 followers ne signifient pas l’obtention des voix électorales définitives ».
L’intervenant a souligné que « les 1 483 listes électorales en lice, dont 837 indépendantes et 646 listes de partis politiques, représentent une préparation pour la mise en place des contours d’un parlement ‘’sans majorité’’, dans une nouvelle mosaïque politique consistant en des groupes politiques minoritaires au sein d’un nouveau parlement ».
Maghreb Info, 22 mai 2021
Etiquettes : Algérie, campagnbe léctorale, élections législatives, 12 juin 2021
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