Algérie/ Pas de marches à Alger et dans les grandes villes du pays

Les marches hebdomadaires du mouvement populaire ont été empêchées à Alger et dans d’autres villes pays par les forces de l’ordre déployées en grandes forces en ce vendredi durant lequel des arrestations ont eu lieu notamment à Bouira où des affrontements ont opposé policiers et manifestants, selon les correspondants du Jeune Indépendant.

A la capitale Alger, investie par un dispositif sans précèdent, la ville était déserte et les principales ruelles servant d’itinéraires aux manifestants ont été totalement coupées et occupées par les camions et véhicules de la police y compris ceux de la BRI. Quelques rassemblement ont eu lieu sur les hauteurs des quartiers de Bab El-oued et la Casbah mais sans former de marches.

Le quartier de Bab El Oued, d’où partait habituellement une grande foule de manifestants, a été encerclé par les forces de l’ordre déployées en force pour empêcher les manifestants de démarrer la marche en direction d’Alger-Centre.

Les forces de l’ordre ont été déployées à la plage Kitani, Place des Martyrs, Square Port Said, Place de l’Emir Abdelkader, sur l’axe Grande Poste-Place-Audin-Rue Didouche Mourad. La place du 1er Mai a été également quadrillée par les forces de l’ordre qui ont bloqué l’accès à la rue Hassiba Ben Bouali.

Une forte présence des policiers en civil a été constatée, alors que la connexion internet a été fortement perturbée. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a fait état de plusieurs arrestations de manifestants à Didouche Mourad et Bab El Oued.

Le parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a annoncé que son siège sis à Didouche Mourad a été encerclé par les forces de l’ordre, qui ont empêché tout rassemblement de personnes à Alger Centre.

A Bouira, la marche du Hirak a été violemment empêchée par les forces de l’ordre déployées en force au centre-ville, sous prétexte que la manifestation n’est pas autorisée.

Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre à la ville de Bouira. Les policiers ont tiré des bombes lacrymogènes et utilisé les canons à eau. Les manifestants ont riposté avec des jets de pierres. Plusieurs arrestations de manifestants ont été signalées

Les marches de ce 118ème vendredi ont pu avoir lieu dans les villes de Tizi-Ouzou et Béjaïa, malgré les arrestations opérées par la police. Une forte mobilisation a été constatée dans ces deux villes, selon les images diffusées sur les réseaux sociaux, selon les correspondants du Jeune Indépendant. A l’Est et à l’Ouest du pays notamment à Annaba, Constantine et Oran, aucune personne n’a tenté de sortir ont signalé les correspondants du Jeune

Le 9 mai, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire avait indiqué, dans un communiqué publié, que les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des responsables de l’organisation de la marche et des heures de son début et de sa fin, de l’itinéraire et des slogans à lever, conformément à la loi.

Le Jeune Indépendant, 21 mai 2021

Etiquettes : Algérie, Hirak, manifestations,

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