ECHEC DE LA REUNION DU CS DE L’ONU SUR LA PALESTINE : La Chine pointe du doigt les États-Unis
En réaction à l’échec, le énième faut-il le noter, du Conseil de sécurité à adopter, lors de sa réunion sur la Palestine, une résolution contraignante pour Israël et mettre fin à la barbarie des frappes de son armée d’occupation contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, le Premier ministre de l’autorité palestinienne a fait savoir, hier, qu’il se rendrait à l’Assemblée générale de l’ONU pour l’adoption d’une résolution afin de stopper l’agression israélienne contre le peuple palestinien, affirmant que l’aviation de l’entité sioniste commet « un génocide ».
C’est la troisième fois en moins d’une semaine que le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution ou décision à même de stopper l’agression israélienne contre les palestiniens, après une séance publique de discussion, durant plus de trois heures. Un échec rendu, encore une fois possible par des membres permanents alliés à Israël, principalement, les États-Unis qui, sans surprise, se sont abstenus à demander à Israël de mettre fin à son agression militaire contre Ghaza et ses actions violentes contre les palestiniens de Cisjordanie, d’El-Qods occupée et ceux des territoires de 1948. Par contre, le rôle américain dans les couloirs et le bureau ovale du Conseil de sécurité a été axé sur des appels à faire « cesser immédiatement les tirs de roquettes sur Israël » par les fractions de la résistance palestinienne à Ghaza.
En réaction à l’échec de la réunion en question du Conseil de sécurité, hier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a affirmé qu’ « en raison de l’obstruction d’un seul pays, le Conseil de sécurité n’a pas pu parler d’une seule voix », se référant aux États-Unis, sans manquer de souligner que « la justice a été effectivement retardée, mais elle ne devrait pas être absente pour toujours ». Appelant à « remplir fidèlement ses obligations en vertu du droit international » citant notamment, « la levée immédiatement et complètement du blocus imposé à Ghaza », le Mae chinois a exhorté les responsables israéliens « à garantir la sécurité et les droits des civils dans le territoire palestinien occupé ». Seul document émis au terme de la réunion du Conseil de sécurité, lequel est resté sourd aux millions de manifestants à travers le monde contre la guerre que mène Israël contre les palestiniens, est le communiqué commun, signé par les délégués de la Chine (assurant la présidence des travaux du Conseil pour le mois en cours), de la Tunisie (seul pays arabe membre du Conseil) et de la Norvège, dans lequel ils appellent à « une cessation immédiate des hostilités entre Israël et les Palestiniens » .
L’échec encore une fois, de la mission du Conseil de sécurité à faire valoir les principes et les textes de la Charte de l’ONU, sur la politique de deux poids deux mesures de membres permanents détenteurs du droit de Veto a conforté, pour la énième fois encore, les responsables militaires et politiques à continuer par divers moyens, leurs crimes de guerre et leurs violations du droit international et des droits légitimes des palestiniens, sur l’ensemble de la Palestine. Hier, l’armée de l’entité sioniste a intensifié ses frappes aériennes contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, qui ont été aussi ciblés, hier, par des tirs à partir de navires de guerre d’Israël. Génocide, crimes de guerre et violation du droit humanitaire qui se déroulent au vu et au su du monde.
Le docteur Youssef Abou Al-Reesh, sous-secrétaire du ministère de la Santé à Ghaza, a déclaré sur la barbarie israëlienne contre les palestiniens de Ghaza, ciblant enfants, femmes, vieux et jeunes, que «l’occupation a délibérément ciblé et rendu impraticables les routes menant au complexe médical d’Al-Shifa et à divers hôpitaux » afin de priver, a-t-il affirmé « les malades et les blessés d’accéder aux services de santé», privant ainsi ceux qui ont échappé miraculeusement à une mort certaine par les bombardements israéliens d’être secourus, une des pratiques, parmi d’autres, à laquelle recoure l’entité sioniste dans sa politique d’extermination du peuple palestinien, en vain.
De son côté la Croix-Rouge internationale basée à Ghaza a également déclaré que «la destruction des routes et des bâtiments par les bombardements perturbe la capacité des habitants de Ghaza à atteindre les hôpitaux». Se dressant par sa résistance populaire, d’El-Qods occupée,, de Cisjordanie et dans les territoires de la Palestine de 1948 et par sa résistance armée, par les tirs de roquettes contre Israël à partir de Ghaza, le peuple palestinien vient de signer la nouvelle étape de son combat libérateur. Face à la nouvelle situation d’être confronté sur de nombreux fronts de la résistance palestinienne, populaire et armée, depuis plus d’une semaine, Israël se venge par des massacres de civils palestiniens à Ghaza, laquelle résiste et poursuit ses tirs de roquettes sur Israël, atteignant ses cibles, à Tel-aviv, Assdoud et autres, obligeant les responsables israéliens, à leur tête Natanyahu, à sommer les israéliens à demeurer pour le huitième jour dans les abris, non sans conséquences notamment psychologiques et économiques sur l’entité sioniste.
Karima Bennour
Le Courrier d’Algérie, 18 mai 2021
Etiquettes : Palestine, Israël, Conseil de Sécurité, Etats-Unis,
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