Sous quelque force que ce soit, la réflexion prospective a toujours connu des ratés. Lorsqu’émerge dans le pays, la redéfinition de l’économie, la valorisation ou la promotion des structures de recherche s’impose logiquement. L’objectif essentiel est d’identifier les domaines de recherche et d’innovation nécessitant un greffage afin de définir les modes opératoires associés dans une vision prospective d’avenir. L’économie nationale est en quête de renouveau. Ce n’est pourtant, pas faute d’études consistantes. Mais nombre de ces travaux ou recherches sont restés empaquetés dans les archives. La réactualisation de ces travaux cautionnera, à terme, la visibilité de la recherche scientifique et couvrira des domaines vastes et variés : ressources naturelles, en particulier l’eau, l’énergie, l’agriculture et l’alimentation. Aussi, s’agit-il d’aller vers une étude profonde inscrivant l’ensemble des réflexions dans le contexte spécifique économique qui prévaut actuellement en raison de la chute des prix du baril de pétrole, des conséquences de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et leurs retombées négatives sur l’économie nationale. D’où cette approche prospective, pluridisciplinaire et transversale.
A en croire les discours de part et d’autre, il faut maintenir, renforcer et élargir la recherche scientifique et la promotion technologique. On piétine à défaut de se répéter. L’énorme infrastructure de recherche se grippe faute de suivi permanent, faute de définition des priorités. Pour s’y faire, il y a lieu de favoriser davantage la recherche scientifique et d’être en position de participer à l’économie de la connaissance à travers des centres d’excellences scientifique et technologique. Le défi technologique appelle nécessairement la mobilisation de moyens additionnels pour la mise en place de centres thématiques d’appui et d’encouragement du travail en réseau entre institutions de recherche et secteur économique. Dans cette prospective, la politique en question se doit de fixer des objectifs et des disciplines de développement strictement économique.
Dans ces conditions, l’économie est appelée à se doter d’une puissance industrielle grâce à la nouvelle technologie ; tout en mettant en place des institutions démocratiques. En somme, il s’agit de la mise en clair des besoins du pays. Cela induit un fort besoin d’actualiser les méthodes de planification et des priorités à moyen et long termes, à une période où l’avenir économique du pays ne peut plus être appréhendé par le prolongement des tendances actuelles. L’objectif de la prospective est d’éclairer les réponses possibles à cette question fondamentale et à cette conjoncture. Il ne s’agit pas de prédire ce qui va arriver mais de permettre aux acteurs économiques et sociaux de construire l’avenir. Est-il possible pour tous les acteurs et partenaires de se forger en commun une vision de perspectives possible et souhaitable ? pour cadrer la politique d’action publique de développement. L’ensemble des acteurs sont interpellés, mais également l’Etat. La logique rappelle toujours qu’il relève de la responsabilité d’avoir une appréhension lucide des transformations et mutations de l’économie et des effets des politiques poursuivis en articulation avec les projets conformes aux valeurs de référence que sont la cohésion sociale, le développement durable. En outre, le devoir de l’Etat est de penser le long terme et, en conséquence, de conjuguer ses efforts avec ceux des exigences nouvelles de la société pour expérimenter des outils d’anticipation.
C’est dire que l’action de développement en général doit plus que jamais être éclairée au quotidien à la lumière des besoins et des exigences du futur.
B. C.
Le Maghreb, 18 mai 2021
Etiquettes : Algérie, économie, relance, récession, crise financière,
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