Revenant du Maroc, un homme arrêté nu en train d’expulser des olives de cannabis

Essonne. Les Ulis : un homme arrêté nu en train d’expulser des olives de cannabis

Interpellé par la police dans une chambre d’hôtel aux Ulis, l’homme revenait d’un voyage au Maroc. Il avait fait entrer sur le sol français pas moins de 51 olives.

Il ne s’est pas fait attrapé à l’aéroport comme beaucoup d’autres, mais dans un hôtel de la commune Les Ulis (Essonne). Un homme comparaissait cette semaine devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes pour transport, détention et importation de stupéfiants.

De la résine de cannabis dans le corps

Le 24 mars 2021, alors que les policiers sont à recherche d’un fournisseur de drogue, leur enquête les mènent dans un établissement hôtelier. Après avoir parlé au gérant et obtenu un badge de la chambre, ils se rendent au 1er étage. Malgré l’annonce de leur présence, les forces de l’ordre entendent et entrent dans la pièce.

À l’intérieur, ils découvrent un homme, entièrement nu, qui se précipite rapidement dans la salle de bain. Ce dernier était en train d’expulser les 51 olives de résine de cannabis qu’il avait avalé la veille. Les policiers en découvre douze sur le rebord des toilettes et une trentaine dans son estomac après scanner, soit près de 389 grammes. Une liasse de billets d’environ 1 000 € est également récupérée.

De l’aéroport de Tanger à un hôtel des Ulis

En vacances au Maroc la semaine d’avant, l’individu est un homme de 27 ans qui vit chez ses parents. Parti pour faire sa demande en mariage de l’autre côté de la Méditérranée, il explique avoir rencontré quelqu’un dans un café. « Il est venu me voir et m’a proposé d’avaler cent boulettes de sept grammes afin de les faire passer en France. Il me donnait 2 000 € en échange. Je n’ai pas réfléchi, je n’ai vu que l’argent et j’ai accepté. »

Il n’arrive pas à tout avaler mais décolle quand même de l’aéroport de Tanger avant d’arriver à Orly (Val-de-Marne). Il trouve ensuite une chambre d’hôtel pour expulser ses olives avant que la police n’arrive.

« J’aurais sûrement recommencé »

Jamais condamné par la justice, le suspect est placé en contrôle judiciaire jusqu’à son passage devant le tribunal. Grand consommateur de cannabis, « environ cinq à dix joints par soir », il se réjouit presque d’avoir été interpellé. « J’ai honte de ce que j’ai fait. Mais c’est une bonne chose de m’être fait attrapé car j’aurais sûrement recommencé », admet-il à la barre.

Une honnêteté salué par la procureure de la République qui requiert huit mois de prison aménagés d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Elle demande également une obligation de soins et de travail. Son avocat plaide quant à lui un sursis simple, suffisant pour lui faire passer le goût du cannabis et du trafic.

Il écope finalement d’une peine de dix mois de prison avec sursis et le tribunal ordonne la confiscation des scellés.

ActuEssonne, 09 mai 2021

Etiquettes : Maroc, France, trafic de drogue, cannabis, olives de cannabis,

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*