Algérie : Législatives: fin du délai pour l’examen des dossiers de candidature, place à la compétition électorale

ALGER – Le délai pour l’examen des dossiers de candidature aux législatives du 12 juin a expiré, dimanche à minuit, laissant place à la compétition électorale dont le lancement officiel est prévu le 17 mai.

En effet, l’examen de ces dossiers se fait dans les 12 jours au plus tard suivant la date de leur dépôt, ainsi la date butoir a été fixée au 9 mai 2021.

Un total de 25.416 dossiers de candidature déposés auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) dont 12.854 dossiers déposés par des partis politiques et 12.562 dossiers déposés par des indépendants, a été examiné par cette instance.

Selon les derniers chiffres communiqués par l’ANIE, « le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants ».

Au moins 1.483 listes ont été déjà acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives du 12 juin dont 646 listes présentées par des partis politiques et 837 listes par des indépendants, a annoncé le président de cette instance, Mohamed Charfi.

Toutefois, certaines candidatures figurant sur des listes ayant obtenu le feu vert de l’ANIE pour participer à ce rendez-vous électoral, ont été rejetées.

Il s’agit d’au moins 898 listes dont 462 listes sous l’égide de partis politiques et 436 listes d’indépendants, a précisé M. Charfi.

En outre, pas moins de 297 listes ont été rejetées définitivement par l’ANIE qui a fait état, dimanche, du dépôt de 847 recours auprès des tribunaux administratifs dont 450 déposés par des partis politiques et 397 par des candidats indépendants.

La loi organique portant régime électoral laisse aux candidats la possibilité de déposer un recours devant le tribunal administratif territorialement compétent dans un délai de trois (3) jours francs, à compter de la date de la notification du rejet.

Le rejet des candidatures dans les circonscriptions électorales à l’étranger peut faire l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif d’Alger dans un délai de quatre (4) jours francs, à partir de la date de sa notification.

Le tribunal administratif territorialement compétent est appelé, ainsi, à statuer dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

Le jugement du tribunal administratif est susceptible d’appel dans un délai de trois (3) jours francs devant le tribunal administratif d’appel territorialement compétent, à compter de la date de notification du jugement, prévoit la loi.

Le tribunal administratif d’appel statue dans un délai de quatre (4) jours francs, à compter de la date d’introduction du recours.

Toutefois, l’arrêt du tribunal administratif d’appel n’est susceptible d’aucune voie de recours, stipule la loi électorale.

Cellule de coordination

Par ailleurs, il a été décidé de mettre en place une cellule de coordination Anie-partis politiques pour lever les obstacles susceptibles d’entraver le bon déroulement du scrutin du 12 juin.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion entre le président de cette instance avec les représentants de 16 formations politiques, tenue à leur demande, quelques heures avant l’expiration du délai d’examen des candidatures.

Les responsables de ces 16 partis politiques ont tenu à exprimer leur mécontentement au sujet de la révocation de certaines candidatures.

« Le long débat, qui duré certes des heures, a permis la prise de décisions consensuelles, dont la constitution d’une cellule de coordination, de concertation et de dialogue entre l’ANIE et les représentants de la classe politique, le but étant de prévenir toute piste pouvant entraver le bon déroulement des prochaines législatives », a souligné M.Charfi.

Cette cellule sera chargée « d’encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre en toute transparence les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections ».

Le président de l’ANIE n’a pas manqué l’occasion de rappeler « la relation naturelle » de son autorité avec les partis politiques dans le cadre d’un partenariat « légal et réaliste », souhaitant que cette relation participative soit « fructueuse et pratique tout le temps et non seulement lors des rendez-vous électoraux ».

APS, 10 mai 2021

Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin, candidatures, listes électorales,

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