Le Hirak algérien à la recherche d’un second souffle

Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata.

Les dirigeants du mouvement de contestation en Algérie devraient se réunir samedi à Kherrata, l’un des lieux les plus vibrants des manifestations de ces deux dernières années contre le gouvernement. Selon le président du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdewahab Fersaoui, l’objectif est « d’inscrire le mouvement populaire dans la durée » alors que le Hirak a été fragilisé ces derniers mois par les mesures de restriction sanitaire prises par les autorités pour freiner la pandémie de Covid-19.

Ne pas laisser le monopole de la mémoire au seul gouvernement

Une grande manifestation devrait servir de préambule à cette réunion des animateurs du Hirak dans les rues de Kherrata, une ville-martyre de Kabylie. Les tristement célèbres massacres du 8 mai 1945 commis par l’armée française pour réprimer les émeutes des nationalistes algériens eurent lieu en effet à Sétif, Guelma et Kherrata, avec un bilan entre 8.000 et 45.000 morts selon les estimations des historiens.

En choisissant cette date, le Hirak entend bien ne pas laisser le monopole de la mémoire blessée au seul gouvernement. Ce dernier organisera à travers tout le pays samedi des cérémonies de commémoration. Mais les contestataires, qui réclament plus de démocratie et la fin du système régissant l’Etat depuis 1962, sont souvent dénoncés par les médias proches du pouvoir comme étant instrumentalisés par la France, l’ancienne puissance coloniale.

Le Journal du Dimanche, 07 mai 2021

Etiquettes : Algérie, Hirak, Kherrata, 8 mai 1945,

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