Trump « empoisonne » la démocratie en affirmant un « gros mensonge » (députée républicaine)

La nº3 républicaine de la Chambre des représentants des États-Unis a déclaré lundi que l’ancien président Donald Trump « empoisonnait notre système démocratique » avec ses affirmations mensongères persistantes selon lesquelles sa défaite électorale de novembre était le résultat d’une fraude.

La représentante américaine Liz Cheney, fille de l’ancien vice-président Dick Cheney et critique de Trump, l’a asséné dans un tweet, risquant de soulever davantage l’ire des alliés de l’ancien président au sein de leur parti républicain.

« L’élection présidentielle de 2020 n’a pas été volée. Quiconque prétend qu’elle l’a été répand LE GRAND MENSONGE, tourne le dos à l’État de droit et empoisonne notre système démocratique », a tweeté Cheney sans citer nommément Trump.

Mais plus tôt dans la journée de lundi, Trump a semblé, dans un communiqué, tenter de redéfinir l’expression « le gros mensonge », adoptée par ses détracteurs, de la même manière qu’il a réquisitionné l’expression « fake news » pendant sa présidence.

« L’élection présidentielle frauduleuse de 2020 sera, à partir de ce jour, connue sous le nom de THE BIG LIE ! ». a déclaré M. Trump.

Le président Joe Biden a battu Trump par plus de 7 millions de voix, et les allégations de fraude de Trump à l’époque ont été rejetées à plusieurs reprises par les tribunaux et les autorités électorales étatiques et fédérales.

Les sondages d’opinion montrent qu’un grand nombre d’électeurs républicains acceptent les allégations de fraude de M. Trump, qui ont contribué à déclencher l’émeute meurtrière de ses partisans au Capitole le 6 janvier, une tentative infructueuse d’empêcher la certification de la victoire de M. Biden.

Six républicains sur dix croient également que Trump a affirmé à tort que l’élection a été volée et la même proportion de républicains pense qu’il devrait se représenter en 2024, selon un sondage Reuters/Ipsos de mars.

Cheney a survécu à un effort des alliés de Trump pour l’évincer en tant que présidente de la Conférence républicaine de la Chambre cette année après avoir rejoint neuf autres républicains de la Chambre pour voter pour sa destitution le 13 janvier.

« PREDICTION : elle ne sera plus à la tête du GPR d’ici la fin du mois ! » Le républicain texan Lance Gooden a tweeté pendant le week-end. D’autres républicains ont pris la défense de Cheney, notamment la sénatrice Susan Collins.

Les Américains pourraient entendre beaucoup plus parler de Trump cette semaine, si Facebook décide mercredi de lever la suspension de son compte mise en place après l’émeute du Capitole.

Reuters, 03 mai 2021

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