WASHINGTON – Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a invité vendredi les autorités marocaines à réaffirmer leur engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme, au moment où le Maroc et le Sahara occidental occupé connaissent une escalade dans la répression.
« Le secrétaire d’Etat a encouragé le Maroc (…) à réaffirmer son engagement à protéger et à promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a indiqué le département d’Etat américain dans un communiqué, à l’issue de l’entretien d’Antony Blinken avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
L’appel du secrétaire d’Etat américain intervient au moment où des voix s’élèvent aux Etats-Unis pour dénoncer le régime autoritaire de la monarchie et sa répression contre toute voix critique.
Vendredi, le quotidien américain, The Washington Post, affirme dans son éditorial que les journalistes emprisonnées au Maroc, en particulier Soulaiman Raissouni et Omar Radi, méritent l’attention de l’administration Biden « qui devrait discuter avec le régime marocain de son bilan en matière de droits de l’Homme ».
Radi et Raissouni » devraient être libérés avant que le régime marocain n’obtienne plus de faveurs politiques de la part des Etats-Unis », soutient le quotidien américain.
M. Raissouni, connu pour ses critiques de la corruption gouvernementale et son plaidoyer en faveur d’une réforme politique, a été arrêté le 22 mai 2020, tandis qu’Omar Radi, correspondant pour des médias internationaux, a été arrêté le 29 juillet de la même année.
Dans une communication conjointe adressée au gouvernement marocain, des experts des droits humains de l’ONU ont confirmé » les violations systématiques et généralisées perpétrées par le régime marocain au Sahara Occidental occupé, pointant un « environnement hostile » au travail de défense des droits de l’homme dans ce territoire non autonome.
Les victimes mentionnées dans la communication conjointe sont des activistes sahraouis bien connus du territoire occupé qui ont soumis des plaintes de droits de l’homme à l’ONU. Il s’agit, entre autres, de Naziha El Khalidi, Aminatou Haidar, Mahfouda Bamba Lafgir et Yahya Mohamed Elhafed Iaazza.
Les experts se sont dit préoccupés « par ce qui semble attester d’un manque de sécurité et d’un environnement hostile envers défenseurs et défenseuse des droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental », citant d’autres formes de répression, notamment les actes de torture, les poursuites judiciaires, les menaces et la surveillance constante.
APS
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